Le prix du gaz propane en hausse constante sur le marché local

Le récipient de 25 livres de gaz propane a franchi la barre des 400 gourdes dans certaines zones de la région métropolitaine. Ce qui, certainement, va accroître davantage la pression sur la coupe des arbres dans le pays. Cette situation préoccupe la Fédération des Amis de la Nature ( FAN) qui lutte en faveur de la protection de l’environnement, un environnement est fortement dégradé. Ces derniers jours, il faut 450 gourdes ( près de 12 dollars américains) pour faire l’acquisition d’un récipient de gaz propane de 25 livres. Sachant que ces 25 livres durent en moyenne une quinzaine de jours en fonction du type de cuisson, les ménages, pour la plupart, préfèrent investir dans un sac de charbon de bois apparemment plus économique. Au fait, le gaz propane n’est pas accessible aux petites bourses. De plus, les réchauds à gaz ne sont pas à la portée des ménages à faible revenu en coûtant en moyenne 50 dollars américains. En 2005, plus de 80% de la population utilise le charbon de bois pour la cuisson, selon des études. Ceci explique la poursuite de la coupe des arbres à un rythme accéléré et inquiétant. Tous les jours de l’année, des cargaisons de charbon de bois, de bois dur, de planches débarquent à Port-au-Prince, sans aucun contrôle de la part des instances concernées. Dans ce laisser-aller généralisé, la couverture végétale et les réserves forestières du pays risquent de disparaître. Et c’est ce qui préoccupe au plus haut point la Fédération des Amis de la Nature ( FAN). Dans son plan d’action 2005, la FAN a proposé, entre autres, la subvention des hydrocarbures pour protéger l’environnement contre ces actions néfastes. D’ailleurs, c’est-ce qui se fait en République Dominicaine. La différence saute aux yeux dès qu’on s’approche du territoire voisin. Des mornes boisés, des plaines touffues, une agriculture plus abondante…bref, un environnement soigné et protégé. Pour cela, les responsabilités sont assumées par les autorités de l’Etat dominicain depuis plusieurs décennies. Le contraste est frappant en Haïti où pratiquement rien n’est fait pour adopter et faire respecter scrupuleusement les mesures visant à sauvegarder l’environnement et ainsi garantir les aires protégées. Les organisations de défense de l’environnement dont la FAN n’ont de cesse attiré l’attention des responsables sur la gravité de la situation et souhaité la subvention des hydrocarbures. On est loin, très loin d’une telle mesure.