Le Président Jean Bertrand Aristide s’est entretenu avec les représentants du secteur privé dans la perspective de la formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP), le mercredi 23 octobre 2002 . Le patronat se déclare prêt à désigner son représentant à l’institution électorale . Dans un mémorandum remis au chef de l’Etat, le secteur des affaires réclame du Pouvoir des mesures devant garantir la sécurité du processus électoral . Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haiti (CCIH), Maurice Lafortune, insiste sur la sécurité des membres du CEP et celle de leur famille. En ce qui a trait aux réticences de plusieurs autres secteurs à intégrer la machine électorale en raison de l’insécurité, M. Lafortune soutient qu’il faut être dans l’institution pour obtenir la sécurité. De son côté, le porte-parole de l’Initiative de la Société Civile (ISC), le professeur Rosny Desroches , confirme la participation des associations membres à la constitution du nouveau CEP. L’ISC est composée entre autres de représentants des Eglises , du patronat et d’organisations de défense des droits humains. M. Desroches évoque lui aussi les garanties en matière de sécurité dans le cadre de la réalisation des prochaines élections . Le directeur exécutif de l’ISC souhaite également l’implication des différents secteurs de la population à ce processus pour éviter la répétition du scrutin contesté de mai 2000. Les organisations de défense des droits humains sont toujours en discussion sur la possibilité de se faire représenter au prochain Conseil Electoral Provisoire (CEP) . La Plateforme des Droits de l’Homme soutient que l’importance de ce dossier mérite une mûre réflexion . Eliphète St Pierre et Pierre Espérance indiquent que la lutte contre l’impunité et l’établissement d’un climat de sécurité sont essentiels à un processus électoral équitable et transparent. La Convergence Démocratique se déclare également préoccupée et attend l’application de la Résolution 822 de l’OEA mais affirme qu’elle ne va pas fournir de prétexte au Pouvoir pour faire main basse sur le CEP. Au niveau des partis de l’Opposition non membres de la Convergence, la méfiance vis-à-vis de Lavalas paraît grande mais un comité de contact avec l’OEA a été constitué. Le secteur judiciaire n’a toujours pas pipé mot sur la question tandis que le parti au pouvoir Fanmi Lavalas annonce avoir déjà fait le choix de son représentant. Les secteurs impliqués dans la formation du CEP ont jusqu’au 30 octobre pour désigner leurs représentants. La Résolution 822 prévoit la formation du Conseil Electoral au plus tard le 4 novembre.
Le prochain CEP prend forme …
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