
Le professeur Norman Girvan est décédé hier à Cuba, trois mois après qu’il soit devenu paralysé suite à une chute lors d’une randonnée à la Dominique. Il avait 72 ans.Girvan fut l’ancien Secrétaire général de l’Association des États des Caraïbes (AEC), et professeur émérite de l’Université des Indes occidentales (West Indies -UWI).Andy Knight, directeur de l’Institut des relations internationales sur le campus de St Augustine de l’UWI, a déclaré à la Caribbean Media Corporation (CMC) que Girvan s’était rendu à La Havane pour un traitement médical et pour subir une opération qui devait soulager les douloureuses pressions sur sa colonne vertébrale. »Nous avions encore de l’espoir que peut-être à un moment donné, il aurait été assez fort pour subir l’opération », a-t-il dit, ajoutant que « les vertèbres écrasait la moelle épinière ». »Il a été paralysé du cou aux pieds et aujourd’hui voila qu’on apprend so décès. Nous sommes très cœur lourd car nous avons senti que Norman avait encore beaucoup à donner à la région », a-t-il déploré.En 2010, Norman Girvan a été nomméreprésentant personnel du Secrétaire général des Nations Unies sur le conflit frontalier qui opposait la Guyane au Venezuela.Il a également été membre du conseil d’administration du Centre Sud, et depuis 2009 membre du Comité des Nations Unies sur la politique de développement.Il fut professeur d’études du développement et directeur de l’Institut Sir Arthur Lewis d’études sociales et économiques à l’Université des Antilles et à la tête de l’Agence nationale de planification du gouvernement de la Jamaïque.Il a publié de nombreux articles sur l’économie politique du développement dans les Caraïbes et le Sud Global et a été récipiendaire de plusieurs prix et distinctions.Girvan était à la pointe des efforts pour obtenir de la République dominicaine l’annulation de décision de la Cour constitutionnelle de dépouiller plus de 210 000 Haïtiens nés en Dominique de leur citoyenneté.En décembre de l’année dernière, il avait co-signé une lettre à la Communauté des Caraïbes, au nom de l’Institut de relations internationales de l’Université des Antilles, affirmant que la nouvelle loi avait rendu apatrides des centaines de milliers de personnes.Girvan est survécu par son épouse et ses deux enfants.Source et photo: The Jamaica Observer HA/radio Métropole Haïti