Le Québec adopte le « 23 Août » pour marquer la journée de la traite négrière

Le texte proposé par la députée de Laurier-Dorion et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’immigration et de communautés culturelles, Elsie Lefebvre a été adopté à l’unanimité à l’Assemblée nationale du Quebec , le 14 Juin , afin de reconnaître le 23 août comme Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition.Le Québec est le premier état au Canada à reconnaître cette journée.Le 23 août, le Québec commémorera deux événements fondateurs; D’une part, l’insurrection qui éclata à Saint-Dominingue, le 23 août 1791, et qui allait conduire, sous la direction de Toussaint Louverture, à la première victoire décisive d’esclaves contre leurs oppresseurs dans l’histoire de l’humanité et, d’autre part, à son aboutissement en 1804 avec l’indépendance d’Haiti. » Par cette commémoration, nous nous devons de prêter une attentionparticulière à l’héritage de l’esclavage. Garder en mémoire le destin tragique qui a affligé des millions d’Africains ainsi que des populations amérindiennes, malgaches et indiennes déracinés de leur terre ancestrale et soumis aux pires traitements. Nous devons nous rappeler et être fiers du combat de ces hommes et femmes pour la justice, pour la liberté, pour l’égalité », a déclaré la députée de Laurier-Dorion.La députée a par ailleurs rappelé que la France est allée plus loin en adoptant une loi reconnaissant comme crime contre l’humanité la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien et l’esclavage perpétré à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraibes, dans l’océan Indien et en Europe au détriment des populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes.Notons que la date du 23 août a été choisie par la Conférence générale de l’UNESCO comme la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition. L’UNESCO organise à cet effet le 23 août de chaque année une série d’événements dédiés à la mémoire des victimes de la traite négrière et de l’esclavage afin de susciter la réflexion sur la particularité de cette tragédie reconnue comme crime contre l’humanité par la Conférence mondiale contre le racisme de Durban en 2001.

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