Le rapport final de la Commission de réflexion sur les FAD’H recommande la réorganisation de l’institution militaire haïtienne

La Commission citoyenne nationale de réflexion sur les forces armées d’Haïti a rendu public son rapport final, lundi. Dans ce document d’une quarantaine de pages, la Commission qui a été créée par arrêté présidentiel recommande la réorganisation immédiate de l’armée suivant un plan de restructuration graduelle de ses différentes unités avec un effectif de 2750 hommes.Selon le docteur Georges Michel, secrétaire de la Commission citoyenne nationale de réflexion, les forces armées d’Haïti reconstituées devront répondre à plusieurs critères pour pouvoir jouer le rôle que le pays attend d’elle dans une « société juste et démocratique ».Le président de la Commission, Osner Févry, déplore les récentes déclarations du chef de l’Etat élu René Préval qui compte appeler à l’obolition définitive des forces armées haïtiennes. M. Févry prédit un échec de cette initiative du président élu au parlement. Le président de la Commission de réflexion affirme haut et fort qu’aucun chef d’Etat ne sera en mesure d’abolir définitivement les FAD’H qu’il présente comme l’institution fondatrice de la nation haïtienne. Osner Févry déplore le fait que ces déclaration aient été faites par le président élu René Préval qui souhaite dans le même temps le maintien des soldats brésiliens sur le sol national.Le président élu haïtien, René Préval, a anoncé jeudi dernier qu’il entend, par un amendement constitutionnel, abolir définitivement l’armée qui a été dissoute par Jean Bertrand Aristide en 1994. M. Préval a précisé lors d’une conférence de presse à Brazilia « l’armée n’éxiste pas et si elle existait peut être aurais-je été moi-même renversé au cours de mon premier mandat »(1996-2001).Le président élu souhaite le maintien des troupes brésiliennes en Haïti expliquant que Les soldats brésiliens jouent un rôle important dans son pays. « Nous allons demander le maintien de leur présence au sein de la Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti (Minustah) », a déclaré René Préval devant les membres de la commission des Affaires extérieures du Sénat brésilien.

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