Le rationnement du courant électrique peut causer la faillite des medias de province

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Les medias sud d’Haïti observent ce mardi un arrêt de travail pour réclamer une meilleure distribution du courant électrique.Raymond Clergé, directeur de radio Macaya, confirme que 19 stations de radios privées et confessionnelles ont éteint leurs émetteurs ce mardi 22 juillet 2008. » Les responsables de la chambre de commerce et d’autres secteurs appuient le mouvement « , dit-il précisant que tous les secteurs sont concernés par la crise énergétique.Intervenant à la rubrique  » Invité du jour  » de radio Métropole, M. Clergé a indiqué que la centrale hydraulique de saut Mathurine qui fournit l’énergie électrique à la ville ne fonctionne pas a plein régime. » En dépit d’une nouvelle réparation dans la centrale, il n’y a pas une amélioration dans la distribution du courant », assure t-il révélant que seules 2 des 4 turbines fonctionnent.Raymond Clergé dénonce le laxisme des autorités qui auraient refusé d’accorder une autorisation pour le fonctionnement d’une centrale thermique dans la région. » L’avenir des radios de province est incertain parce que les maigres ressources publicitaires sont absorbées par les dépenses de carburant », lance t-il.Selon M. Clergé si cette situation perdure de nombreux medias seront en faillite dans les prochains mois.Les medias du Nord d’Haïti n’observent pas un arrêt de travail mais ne bénéficient pas d’une situation meilleure situation.Yves Marie Channel, directeur de Sans Souci FM, fait remarquer que les coûts de fonctionnement d’une station de radio de province peuvent s’avérer plus élevés que ceux d’une station de la capitale. » Nombre de medias ne peuvent acheter du carburant pour faire fonctionner leurs génératrices », dit-il révélant qu’il a du avoir recours à un système de panneau solaire pour sa station de radio. » Quand il y a black out seules trois stations de radio fonctionnent dans la ville du Cap « , se plaint-il. » En raison des dépenses énormes consenties la radio n’est plus un business mais un hobby « , assure Yves Marie Channel.

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