Dans un communiqué publié le samedi 27 juillet 2002, le ministère de l’Education Nationale annonce que l’actuel Conseil Exécutif n’est plus habilité à engager la responsabilité de l’UEH et doit par conséquent cesser toute activité. Le régime Lavalas a également décidé d’arrêter provisoirement le processus électoral. Ainsi une commission provisoire sera nommée en vue de prendre toutes les mesures urgentes pour résoudre la crise et faciliter la remise en marche du processus électoral à l’Université d’Etat, indique le communiqué. Cette commission aura aussi pour tâche de maintenir le dialogue avec le conseil de l’UEH, de prendre les dispositions nécessaires pour garantir l’autonomie de l’Université et prévenir la répétition de toute situation semblable à celle que vit l’institution ces derniers jours. La Commission qui sera nommée par le régime Lavalas doit également prendre toutes les mesures en vue d’établir au sein de l’UEH un climat de paix, de dialogue et de travail, a annoncé la ministre de l’Education, Myrtho Célestin Saurel. “ C’est tout a fait normal que les étudiants revendiquent leurs droits”, soutient Madame Saurel qui estime également correcte l’intervention du gouvernement dans le dossier. “ L’Etat avait pour devoir d’intervenir pour favoriser une solution à la crise. Nous ne sommes pas en train de politiser le dossier, ” a-t-elle laissé entendre. L’intervention du Pouvoir fait suite à la rencontre du vendredi 26 juillet au Sénat où les élus contestés Lavalas avaient pressé le gouvernement d’intervenir dans cette crise qui affecte l’UEH. Le même jour, une décision de justice adoptée au Tribunal de Première Instance avait fait injonction au ministère de l’Education Nationale de prendre en charge l’université suite à une requête produite par les étudiants grévistes du Comité Inter-Faculté. Avant son éviction , le recteur sortant Pierre Marie Paquiot , avait dénoncé certains secteurs du Pouvoir dans l’organisation du mouvement des étudiants protestataires .
Le régime Lavalas impose sa loi pour tenter de juguler la crise qui secoue l’Université d’Etat d’Haïti (UEH)
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