Les acteurs impliqués dans le processus électoral réagissent différemment au report sine die de la publication des résultats du scrutin du 28 novembre.Le directeur exécutif de l’Initiative de la Société Civile (ISC), Rosny Desroches, se dit satisfait, rappelant que les résultats préliminaires n’avaient pas été acceptés par la population haïtienne et la communauté internationale. Le chef de l’Etat haïtien a sollicité la semaine dernière l’expertise de l’OEA dans le processus de recomptage des procès verbaux.Cependant M. Desroches ne fait pas confiance aux prochaines missions de l’OEA. Il déplore que l’organisation hémisphérique ait apporté un appui inconditionnel au gouvernement et à l’organisme électoral en dépit des recommandations des acteurs politiques.De son coté, l’industriel Charles Henry Baker fait peu de cas de la dernière décision du chef de l’Etat et de l’OEA.Il continue d’exiger l’annulation du scrutin et le limogeage des conseillers électoraux.M. Baker, membre du groupe des 12 candidats contestataires, se dit étonné de la position de Mme Manigat qui se dit prête à participer à un second tour.Les dirigeants de la plateforme présidentielle, Inité, émettent des points de vue différents de ceux du groupe des 12.L’ex député de Moron Chambellan, Saurel Jacinthe, estime que le report de la publication des résultats est de nature à favoriser un dialogue dans le cadre de la recherche d’une solution politique à la crise.M. Jacinthe qui déplore les violences postélectorales, croit que la recherche d’une solution légale est également une option.De leur coté, les regroupements opposés au processus électoral, apportent leur appui aux 12 candidats protestataires et aux sénateurs de l’opposition.Le chef de file de la Plateforme Libération, Serge Jean Louis, préconise le renvoi des conseillers électoraux et la formation d’un gouvernement de transition comme préalable au redémarrage du processus électoral. LLM / radio Métropole Haïti