Le représentant d’Haïti salue la nouvelle position de l’Onu sur le choléra

Le représentant d’Haïti à l’Onu salue les recommandations du rapporteur spécial de l’Onu sur l’extreme pauvreté préconisant l’indemnisation des familles des victimes du choléra. Lors du débat à l’assemblée générale la semaine écoulée, le représentant d’Haïti s’est réjouit du sérieux avec lequel M. Philip Alston a évoqué la situation du choléra dans son pays, estimant que c’était encourageant pour la dignité humaine. Le diplomate haïtien a fait valoir que le droit à la réparation en cas de dégâts était élémentaire. Cette situation, a poursuivi le délégué haïtien, aura valeur de test pour l’attachement de l’ONU au respect des droits de l’homme. Dans cette situation, il faut accorder la priorité à la volonté politique et à la responsabilité de l’ONU, a-t-il affirmé. Selon le représentant d’Haïti, il est urgent de mobiliser des ressources, sinon, dans un an, on se retrouvera pour dire les mêmes choses, au moment où des orphelins du choléra se comptent par dizaine de milliers. Pour le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté, chaque pays doit garder à l’esprit que cela peut arriver à tout le monde, et dans n’importe quel pays. À cet égard, il a demandé aux États Membres comment ils réagiraient, sachant que la Convention sur les privilèges et immunités des institutions spécialisées stipule que des règlements doivent être établis en cas de négligences, et que l’ONU leur demande de patienter six ans plus tard pour envisager la possibilité de trouver un accord. Il a également appelé les États-Unis, en tant qu’acteur principal dans cette affaire, à donner leur avis sur la question car, depuis le début de cette épidémie, ils ont évité de se prononcer sur son aspect juridique. M. Alston a insisté sur le fait que des réparations devaient intervenir lorsque des questions de droit privé, comme celle relative à l’épidémie de choléra en Haïti, étaient soulevées. LLM / radio Métropole Haïti

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