Le RNDDH affirme que l’évasion du Pénitencier était prévisible

Un des dirigeants du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Marie Yolene Gilles, dénonce la négligence des autorités policières et des agents pénitentiaires dans l’évasion du 17 octobre.Intervenant à la rubrique  » Le Point sur le 100.1  » de radio Métropole, Mme Gilles a révélé que les agents pénitentiaires ont permis l’introduction d’objets interdits à l’intérieur du centre carcéral.A cours des précédentes enquêtes le RNDDH a pu être informé de la disponibilité de nombreux téléphones cellulaires, des piques, des seringues et de la drogue.Outre la complicité des agents pénitentiaires, le RNDDH attire également l’attention sur l’insuffisance des moyens matériels dont disposent les gardiens.Mme Gilles assure également que les conditions de vies inhumaines peuvent provoquer des révoltes dans les centres carcéraux.Au cours des 6 dernières années 41 évasions ont été enregistrées dans les centres pénitentiaires.Le Pénitencier National a battu tous les records avec 8 évasions entre 2004 et 2010.Interrogé sur les circonstances de la dernière évasion en datte, Mme Gilles n’a pas voulu faire de commentaires.Elle annonce que les moniteurs s’évertuent à collecter des données en vue de publier un rapport sur le dossier.Toutefois elle dit noter une certaine contradiction entre les informations fournies par les forces de l’ordre et certains résidents de la région métropolitaine.Tenant compte de la négligence des agents et des conditions de vies des détenus, Mme Gilles soutient que la mutinerie était prévisible.Par ailleurs, la responsable du RNDDH a fait état d’un agent de la Minustah et de quelques policiers haïtiens blessés lors de l’accrochage avec les mutins.Les responsables de l’organisation de défense des droits humains recommandent le respect des règlements de l’administration pénitentiaires (REP) afin d’assurer une meilleure gestion des centres carcéraux. LLM radio Métropole Haïti

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