Le réseau national de défense des droits humains invite dans une note rendue publique, les magistrats respectueux de la loi et soucieux de la bonne marche de la justice à se démarquer de la demande illégale d’arrêt de travail lancée par l’association nationale des magistrats haïtiens (ANAMAH). L’organisation de magistrats a justifié son initiative d’observer un arrêt de travail par la tentative d’arrestation à son bureau, le 20 mars dernier, du substitut du Commissaire du Gouvernement près le Tribunal Civil de Port-au-Prince, Me Vladimir Edmond Yayo, et exigé le paiement d’arriérés de salaire aux juges des Cours et Tribunaux. Tout en condamnant la tentative d’arrestation du Commissaire Vladimir Edmond Yayo sur simple dénonciation de corruption, le RNDDH dit désapprouver ce mot d’ordre de grève des magistrats. Le RNDDH évoque par ailleurs l’article 55 de la Loi relative au statut de la Magistrature à l’appui de sa désapprobation du mot d’ordre d’arrêt de travail des Magistrats. De ce fait, le RNDDH estime « condamnable qu’une association de Magistrats veuille contester un acte arbitraire par des moyens illégaux ». le RNDDH dénonce parallèlement la corruption et les actes illégaux de certains Magistrats, notamment membres de l’ANAMAH, qui ne se soucieraient guère du droit des détenus à un procès rapide en refusant d’achever l’instruction de leurs dossiers dans le délai légal. Le communiqué du RNDDH dénonçant cette grave situation au sein du système judiciaire haïtien survient au lendemain de la publication par le Ministre de la justice, Me Jean Joseph Exumé, d’une lettre ouverte à l’ANAMAH dans laquelle il ne se montrait pas plus tendre envers les Magistrats. RD
Le RNDDH désapprouve le mot d’ordre d’arrêt de travail de L’ ANAMAH
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