Le RNDDH fustige le comportement de Juan Gabriel Valdez et de Henry Dorléans dans le dossier de l’ex-premier ministre Neptune

Le Réseau National de Défense des Droits Humains condamne les déclarations faites par le chef civil de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (Minustah)Juan Gabriel Valdez et le ministre haïtien de la justice Henry Dorléans sur le dossier de la détention préventive prolongée de l’ex-premier ministre Yvon Neptune. Dans un communiqué rendu public mercredi, le RNDDH dénonce ce qu’il appelle l’interférence du ministre Dorléans dans les affaires internes de la justice. Le Réseau National de Défense des Droits Humains met en garde le titulaire de la justice contre toute tentative de libérer M. Neptune rien que pour faire plaisir à certains secteurs de la communauté internationale. « Le chef de la Minustah Juan Gabriel Valdez et le ministre de la justice Henry Dorléans cherchent à perpétuer l’impunité en Haïti en exercant des pressions sur l’appareil judiciaire pour obtenir la libération de l’ex-premier ministre Neptune », a déclaré Madame Yolène Gilles porte-parole du RNDDH qui rappelle que M. Neptune est accusé d’implication dans le massacre de la Scirie à Saint-Marc. « La libération d’un prisonnier présumé impliqué dans une tuerie sous prétexte de la détention prolongée est un scandal », a poursuivi Madame Gilles s’interrogeant sur la nature de cette prise position de la part du ministre de la justice. « Quels sont les efforts consentis par votre ministère pour rendre justice aux journalistes Brignol Lindor, Jean Dominique assassinés par des partisans violents de Jean Bertrand Aristide ; quels sont les efforts déployés par votre ministère pour rendre justice à Mireille Durocher Bertin, au Père Jean Marie Vincent, à Viola Robert ; quels sont les efforts consentis par votre ministère pour arrêter les fonctionnaires lavalas qui ont pillé les caisses de l’Etat… ? ». Le chef civil de la mission onusienne en Haïti, Juan Gabriel Valdès, a déclaré mardi ne pas comprendre les raisons pour lesquelles le gouvernement Intérimaire maintient en prison l’ancien Premier ministre lavalas, Yvon Neptune. »Je comprends la nécessité pour la justice haïtienne de faire son travail mais j’estime anormal que la détention de M. Neptune soit si prolongée » a fait savoir Juan Gabriel Valdés. « Si aucune charge n’est retenue contre l’ancien Premier ministre, il doit être libéré », a-t-il poursuivi.Le ministre de la Justice, Me Henri Marge Dorléans, a affirmé avoir mis sur pied une commission en vue d’enquêter sur les motifs de la détention prolongée des prisonniers dont l’ex Premier ministre Yvon Neptune. « Si on ne peut pas faire avancer les enquêtes sur des gens en détention qu’ils soient libérés », a renchéri M. Dorléans en dénonçant certains juges sans les citer nommément, d’utiliser leur pouvoir pour faire de l’injustice.

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