Les actes de violence orchestrés par des partisans de l’ancien régime affectent le secteur médical à la capitale. Une situation qui inquiète les professionnels de la santé. Outre les magasins et les écoles, les cliniques et hôpitaux du centre ville sont très affectés par l’opération Bagdad – opération déclenchée le 30 septembre dernier par des partisans de Jean Bertrand Aristide pour renverser le pouvoir intérimaire. Dans les quartiers chauds de Port-au-Prince, les établissements de soins médicaux privés ont tout bonnement fermé leurs portes. Les cliniques qui ont pris le risque de s’ouvrir aux clients étaient très peu fréquentées, mardi. Dans les salles d’attente, receptionnistes, femmes de ménage et agents de sécurité occupent les sièges vides. Dans leur cabinet, les médecins passent de longues heures au téléphone dans l’attente d’une demande en consultation. Les docteurs Pierre Boncy et Alexandra Buteau Staco révèlent que depuis le déclenchement du cyclone Bagdad, ils sont obligés d’écourter leur journée de travail. Cette situation de tension vient compliquer la vie de la population déjà très précaire sur le plan économique. Les personnes souffrant d’un malaise quelconque, pour la plupart, n’ont pas les moyens de payer les frais d’une consultation voire exécuter une ordonnance médicale. Et ceux qui sont suffisamment pourvus vivent dans la crainte des violences de bandes armées lavalassiennes. Conséquence, les cliniques sont très peu fréquentées. Mais, comment mettre un terme aux actions violentes de bandits qui pratiquent la guerrilla. Le docteur Pierre Boncy questionne le plan de sécurité mis en place par les forces de l’ordre et fait des suggestions notamment dans le sens de la mise en place de barrages policiers un peu partout. Des individus armés se réclamant de lavalas sèment la terreur à Port-au-Prince. Ces bandits, sans foi ni loi, tuent des innocents et saccagent les magasins paralysant ainsi toutes les activités au centre-ville.
Le secteur médical affecté par les violences
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