Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haiti (CCIH), Maurice Lafortune, condamne le mouvement des Organisations Populaires (OP) pour forcer les membres du secteur privé à s’acquitter de leurs redevances fiscales . Selon M. Lafortune, ce mouvement déclenché ces derniers jours par des partisans du régime en place est contraire à la loi. Depuis quelque temps, une nouvelle forme de pression est exercée sur les contribuables en particulier les membres du secteur privé . Des pancartes sur lesquelles sont inscrits les noms de certains commerçants qui ne seraient pas en règle avec la Direction Générale des Impots (D.G.I.) sont apposées sur les barrières de l’institution . Leurs auteurs lancent également des slogans hostiles au secteur des affaires. Le local de la Chambre de Commerce d’Industrie d’Haïti a été, à plusieurs reprises, la cible de manifestations d’OP dans le cadre de ce mouvement. Après ces multiples attaques, le président de la CCIH sort de son silence pour condamner ce mouvement de brigandage, dit-il. Maurice Lafortune rappelle que la D.G.I. est l’instance légale habilitée à se prononcer sur ce genre de dossier et non des membres d’OP très mal imbus. » Par le fait même que ce mouvement est exécuté par des membres d’OP, on est en droit de nous inquiéter « , poursuit le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti. » A preuve des personnes citées dans le cadre de cette mobilisation sont en règle avec le fisc » , indique Maurice Lafortune. Le responsable de la CCIH, l’une des personnes incriminées, se réserve le droit, dit-il, d’user les moyens légaux de riposte. Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti encourage les concernés à emprunter la voie légale pour porter les contribuables, quels qu’ils soient, à éponger leur dette vis-à-vis de l’Etat haïtien. Maurice Lafortune n’a pas mâché ses mots pour dénoncer cette manière de faire car, soutient-il, la collecte et l’utilisation des taxes des contribuables à des fins utiles ne peut se faire dans un circuit irrégulier. Récemment, la D.G.I. a fait la une des journaux suite à un scandale de détournement d’environ trois millions de gourdes. La Direction de l’institution avait annoncé des mesures de rétorsion tandis que l’enquête judiciaire piétine .
Le secteur privé choqué par la pression exercée sur les contribuables par les OP Lavalas
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