Le SIDA continue de tuer , il faut redoubler d’efforts

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Les organisations impliquées dans la lutte contre le SIDA se préparent à lancer une nouvelle offensive contre cette épidémie, à l’occasion de la journée mondiale du SIDA ce 1er décembre. D’importantes sommes d’argent devraient être mobilisées en vue de la prise en charge des personnes infectées et de l’intensification des campagnes de prévention. En dépit des efforts déployés par les différents états de la planète, le VIH/SIDA poursuit sa vitesse de croisière et menace de décimer des populations entières. Pour la seule année 2001, le monde a enregistré près de 3 millions de décès dûs au SIDA , en majorité des jeunes agés entre 15 et 24 ans. Toutes les régions de la planète ont été touchées, l’Afrique Subsaharienne vient en tête avec 2 millions 300 mille victimes suivie de l’Amérique Latine avec 80 mille morts et la Caraïbe avec 30 mille cas, pour la plupart des haïtiens. Les populations des pays pauvres sont terriblement menacées et celles des pays riches ne sont pas pour autant à l’abri. En Amérique du Nord et en Europe Occidentale, 26 mille morts sont signalés. La situation est plus que jamais alarmante, à tel point que le directeur exécutif de l’ONUSIDA croit nécessaire de réviser et renforcer les stratégies de lutte. “ La prévention seule, sans accès aux traitements, n’est plus acceptable et a toujours été innaceptable” a déclaré le docteur Peter Piot, dans son rapport annuel à l’occasion de la journée mondiale du SIDA, ce 1er décembre. “ En dépit des progrès thérapeutiques, on meurt encore du SIDA dans les pays riches. Au Sud, la prévention sans traitement ne convient pas non plus. Il faut une combinaison des deux” a ajouté le docteur Piot. Tous les états du monde partagent cette idée mais nombre d’entre eux n’ont pas les moyens de l’appliquer. C’est le cas d’Haïti où la prise en charge des malades du SIDA n’est pas assurée du moins à l’échelle nationale. Mais la volonté est là. La Première Dame de la république Mildred Trouillot Aristide a indiqué que la principale mission de tout gouvernement qui se respecte est de garantir le bien-être des citoyens. Aussi les autorités ont-elles pour devoir d’investir l’argent des contribuables dans des actions d’intérêt national comme la lutte conte le VIH/SIDA , cette bataille pour la vie , déclarent les experts car cette épidémie qui progresse dans toutes les régions du pays menace de réduire à néant l’économie nationale en affectant durement les ressources humaines. Face à un ennemi si cruel, toutes les couches de la nation doivent se mettre ensemble pour l’affronter. Et à l’occasion du 1er décembre, les secteurs public et privé ont compris la nécessité de faire front commun. C’est une lutte de longue haleine, il ne faut jamais baisser les bras. L’Ouganda, la Zambie et la Tanzanie ont réussi à faire chuter le nombre de nouvelles infections alors que 60 mille cas ont été enregistrés dans la Caraïbe cette année. Aussi est-il nécessaire d’intensifier les campagnes d’information à l’intention des jeunes. Parallèlement les parents doivent se lancer dans la bataille en assurant l’éducation sexuelle de leurs enfants pour qu’ils puissent se protéger contre le VIH/SIDA. La première dame de la république mère de deux enfants est de cet avis. Depuis l’apparition du SIDA, plus de 20 millions de personnes, en majorité des jeunes, sont mortes des complications de la maladie. On ne peut pas rester les bras croisés face au syndrôme d’immunodéficience acquis, quelque soit le prix à payer. Selon l’ONUSIDA, il faudrait 7 à 10 milliards de dollars par an, campagnes de prévention et prise en charge comprises, pour espérer freiner la propagation du VIH dans le monde.

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