Le SIDA de plus en plus cruel, les pays pauvres réclament la trithérapie

Le VIH-SIDA se propage assez rapidement à travers le monde en dépit des efforts déployés dans le cadre de la lutte contre la pandémie: c’est le constat fait par des experts en IST-SIDA qui participent à la quatorzième conférence internationale sur le SIDA à Barcelone. Ils tirent la sonnette d’alarme pour attirer l’attention de tous les acteurs impliqués dans le combat contre le VIH pour que ces derniers redoublent d’effort. Vingt (20) ans après son apparition, le VIH-SIDA peut se vanter d’avoir investi toutes les régions du globe. Aujourd’hui, tous les continents sont affectés . L’Europe qui était pendant un certain temps très peu touchée par l’épidémie compte par milliers les personnes vivant avec le VIH-SIDA. Qu’il s’agisse de pays pauvres ou de pays riches, ils sont tous concernés par cette infection mortelle qui risque de décimer des populations entières. C’est le cas de l’Afrique subsaharienne où la prévalence du VIH-SIDA dépasse les 20 %. La catégorie d’âge 30-40 ans n’existe presque plus dans des Etats africains comme le Zimbabwe et le Botswana. Partout où le SIDA fait des ravages, c’est le développement économique qui ralentit considérablement. A la conférence de Barcelone, on déplore le manque de volonté affiché par des acteurs concernés par la lutte contre le SIDA . En conséquence, dans la plupart des pays en développement, la prévalence est en hausse constante si bien que les nouvelles infections concernent 11.8 millions de jeunes de moins de 25 ans dont 7.3 millions de femmes contre 4.5 millions d’hommes. Ces données préoccupent la responsable de plaidoyer et communication de la FOSREF, Annick Supplice, qui participe à la conférence de Barcelone. Madame Supplice annonce que son institution va développer de nouvelles stratégies pour tenter de bloquer la propagation du VIH-SIDA chez les jeunes femmes haïtiennes. Elle fait savoir qu’actuellement la FOSREF dirige des projets ciblant des jeunes des deux sexes qui devraient favoriser une baisse de la prévalence dans les prochaines années. Le représentant de Family Health International/ Haïti, Jean Robert Brutus qui participe également à la conférence de Barcelone se montre aussi très préoccupé par l’augmentation des cas de VIH/SIDA chez les jeunes dans le monde. Le docteur Brutus croit qu’il faut investir davantage dans des programmes ciblant les jeunes. Parallèlement, il faut venir en aide aux malades du SIDA, soutient le praticien. Selon lui, dans le cas d’Haïti, il faut insister à la fois sur la prévention et la prise en charge des patients pour tenter de freiner la course de l’épidémie. Aujourd’hui avec la trithérapie, on peut améliorer et prolonger la vie des malades du Sida. Le défi à relever maintenant est de rendre accessible à tous ce traitement et en fonction d’un protocole établi par un médecin qualifié. Texte de Cossy Roosevelt, envoyé spécial à Barcelone ( Espagne).

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