Le premier bilan de la campagne de civisme environnemental, lancée le 22 juin dernier, est encourageant selon le directeur général du Service métropolitain de collecte des résidus solides (SMCRS), Donald Paraison.Monsieur Paraison précise qu’en plus de cette campagne de sensibilisation utilisant la méthode du porte à porte, les contacts ont été multipliés pour responsabiliser des secteurs clés de la société et les convaincre de la nécessité d’adopter un comportement environnemental responsable. Aux termes de cette période de sensibilisation, Donald Paraison prévoit toutefois que des sanctions seront prises à l’encontre des pollueurs irresponsables. Il conseille aux citoyens d’utiliser de préférence les services des compagnies privées de collecte de détritus plutôt que s’adresser à des particuliers, en cas d’indisponibilité du SMCRS. Donald Paraison révèle que le recours à ces derniers est à l’origine de nombreux dépôts sauvages de déchets que l’on peut observer un peu partout dans la capitale. Des données récentes établissent à 6,000 m3 par jour la quantité moyenne de déchets générés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. 30% seulement de ces déchets sont collectés par les services publics. Les 70% restants, gérés par des contribuables « débrouillards » mais peu respectueux de l’environnement, sont soit incinérés soit déversés dans les rues et les ravins. La masse de déchets accumulés dans la ville croît plus vite que la création d’installations capables de les traiter et de les éliminer. Les responsables du SMCRS estiment le taux actuel d’enfouissement des déchets à 200 à 300 tonnes par jour. Le ministère de l’environnement évalue la « production » de déchets solides dans la zone métropolitaine à environ un million de tonnes par an. Un rapport récent de ce ministère indique que la production globale des déchets, compte tenu de l’évolution de la consommation, dépassera les 5 millions de tonnes dans la zone métropolitaine en 2016. EJ/Radio Métropole Haïti