Le système bancaire haitien se remet peu à peu de la forte secousse du mois d’octobre 2002 dénommé  » octobre noir  » par les économistes

Le secteur bancaire reprend son souffle après la fuite à l’étranger de plusieurs dizaines de millions de dollars consécutive aux rumeurs de nationalisation des comptes en devise américaine, selon l’Association Professionnelle des Banques (APB). Toutefois , le système demeure fragile. La présidente de l’APB, Gladys Coupet , fait remarquer que les banques commerciales évoluent dans un environnement macro-économique caractérisé entre autres par une régression de la production intérieure et des hausses significatives dans les prix des biens et des services . L’Association Professionnelle des Banques (APB) met à l’index l’application de  » programme économique informel non cohérent  » et la perpétuation de la crise politque liée au renouvellement des institutions démocratiques du pays comme la cause des déséquilibres enregistrés dans les prix et dans la production en Haiti . Ainsi pour favoriser le retour à la normalité dans le système bancaire, la présidence de l’APB préconise une entente politique par laquelle passent de nouvelles mesures correctrices. Entre autres crises auxquelles le système bancaire a dû face au début de l’exercice en cours, celle de la confiance . Des rumeurs de conversion en gourdes des dépôts en dollars l’ont perturbé. Elles ont été alimentées par une série de faits. En guise de répercussions , cette crise a provoqué des fuites de l’ordre de 100 millions dollars ajoutées à un dérapage du taux de change de 29 à 38 gourdes . Si la dégringolade de la gourde continue, l’APB de concert ave les pouvoirs publics a réussi à juguler la crise de confiance qui a succédé l’ « octobre noir » du système bancaire . Tout en confirmant l’augmentation des dépôts liée au retour de la sérénité chez les agents économiques , Mme Coupet a tenu à souligner que les effets de la crise persistent. La représentante de l’APB a enfin déploré le fait qu’à la fin de l’année fiscale , l’économie haitienne n’ait pas retrouvé les voies conduisant à la croissance. Elle n’a pa renoué non plus avec la discipline fiscale et monétaire qui aurait permis de rétablir la confiance des investisseurs et des bailleurs de fond. Gladys Coupet était le quatrième intervenant au Centre Haitien de Presse (CHP) dans le cadre de la semaine de l’information économique organisée de concert avec le Group Croissance.

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