Le système judiciaire paralysé par une grève

Les tribunaux sont paralysés sur l’ensemble du territoire en raison de la grève des juges, des huissiers et greffiers. Au Palais de Justice de Port-au-Prince, les salles étaient désertes au grand dam des avocats et des justiciables.Les portes des bureaux des juges étaient verrouillées tandis que les chambres civiles étaient vides. L’Association Professionnel des Magistrats Haïtiens exige de meilleures salaires et une amélioration des conditions de travail. Des avocats ont exprimé leur regret sur l’impact de la grève sur les citoyens.Même s’ils sont inquiets des conséquences de la grève, les juristes concèdent que les revendications des magistrats sont justes.Une personne ne peut solliciter un référé pour empêcher l’exécution d’un ordre de déguerpissement, explique un juriste. Le président de l’association de Magistrat avait fait valoir que les dossiers urgents seront toutefois traités par les juges. Les juges soutiennent que leur grève résulte de l’échec de la signature d’un protocole d’accord entre le gouvernement et le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ). D’un autre coté les greffiers et huissiers ont repris leur grève en raison de l’absence d’un accord avec le ministère de la justice.Les négociations entre le gouvernement et le CSPJ ne concernent pas les huissiers qui exigent également un ajustement de salaire. Cette grève de 5 jours dans les 18 juridictions du pays, s’inscrit dans le cadre d’une protestation pour manque de respect à l’égard du pouvoir judiciaire. Le 5 octobre dernier le ministre des finances, Jude Alix Patrick Salomon ne s’était pas présenté pour signer un protocole d’accord avec Heidi Fortuné, le Ministre de la Justice, et Me. Jules Cantave, Président du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ). LLM / radio Métropole Haïti

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