Le chef de la Minustah s’en prend à la Police nationale autour des incidents enregistrés, le 28 février 2005, au Bel-Air dans le cadre d’une manifestation pro-lavalas au cours de laquelle au moins une personne a été tuée. Dans une interverview accordée au Miami Herald, publiée le 3 mars, Juan Gabriel Valdez a critiqué l’action de la Police nationale qui, selon lui, met en danger les acquis réalisés à Bel-Air par la Minustah. Il affirme que ce type d’action ne sera plus toléré par les forces des Nations Unies qui seraient prêtes à assurer la protection des manifestants non armés. Le représentant du secrétaire général des Nations Unies annonce avoir fait passer le message lors d’une rencontre avec le Premier ministre Gérard Latortue et les autres membres du Conseil Supérieur de la Police nationale dont le directeur de la PNH, Léon Charles. Dans cet article, Juan Gabriel Valdez poursuit que les casques bleus entendent s’opposer par la force à toute intervention irrégulière de la PNH contre les manifestants non armés.M. Valdez annonce une redéfinition au plus haut niveau du rôle d’accompagnement de la Minustah vis-à-vis de la police nationale. Les propos de M.Valdez surviennent 24 heures après ceux du commandant militaire, le général Augusto Heleno, qui avait accusé la police d’avoir tiré et fait trois victimes. La police nationale rejette catégoriquement les accusations du général brésilien et affirme qu’elle n’a utilisé que du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants dont certains étaient armés. Pendant ce temps, l’un des dirigeants du Mouvement des Paysans sans Terre du Brésil dénonce à nouveau le travail accompli par la Minustah dans le pays. Joao Pechanski qui était l’invité de l’émission Rencontre, diffusée sur Radio Métropole, le dimanche 7 mars 2005, a souhaité que la société civile fasse entendre sa voix pour une redéfinition du rôle de la Minustah ou son retrait du pays. Le dirigeant du Mouvement des Paysans sans Terre se montre très sévère vis-à-vis des troupes de son pays qui dirige la Minustah.
Le ton monte entre la Minustah et la Police Nationale
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