Le virus du Chikungunya : un « risque extrêmement élevé » de transmission dans les Amériques

La présence du virus a été confirmée à Saint-Martin, à la Guyane, la Guadeloupe et à la Martinique, quatre territoires français d’outre-mer où vivent plusieurs milliers d’expatriés.Dans ces départements, les Haïtiens constituent la communauté étrangère statistiquement la plus importante, en raison de la proximité géographique.Et ils sont nombreux à revenir tous les ans en Haïti pour les fêtes de Noël et du Nouvel an. Combien seraient porteurs du virus ? La République dominicaine a depuis le 21 décembre écoulé ordonné le renforcement des mesures de protection aux frontières, ports et aéroports du pays pour empêcher l’entrée du virus.Le Ministère dominicain de la Santé publique a par ailleurs mis en place un dispositif de veille sanitaire pour mieux contrôler la situation.Aucune disposition particulière n’a jusqu’à présent été annoncée par le Ministère haïtien de la Santé Publique (MSPP), totalement occupé par l’épidémie de choléra. Apparemment.Or, la « souche asiatique » à l’origine des cas d’infections par le virus du Chikungunya recensés en décembre aux Antilles constitue un « risque extrêmement élevé » de transmission dans les Amériques, a déclaré le professeur Xavier de Lamballerie, directeur de l’unité Emergence des pathologies virales à l’université d’Aix-Marseille.Vingt-six cas de chikungunya – de souche asiatique – ont déjà été recensés à Saint-Martin. Le virus s’est propagé à la Guyane, la Guadeloupe et à la Martinique, comme l’explique Séverine Matheus, membre du laboratoire de virologie de l’Institut Pasteur à Cayenne.En 2006, les Haïtiens étaient officiellement 8 217 en Guyane française (pour 202 000 habitants) selon les données de l’INSEE mais 16 106 selon les données du service de l’immigration de la préfecture de Cayenne, 10 498 en Guadeloupe (pour 447 000 habitants) et 1 704 en Martinique (pour 399 000 habitants), et probablement bien plus en comptant l’immigration clandestine.La maladie se propage principalement par le biais de personnes infectées et donc porteurs du virus.HA/radio Métropole Haïti

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