Le Washington Post appelle les Etats-Unis à reprendre le dossier d’Haïti avant qu’il ne soit trop tard.

Dans son éditorial en date du 5 avril 2005, le puissant journal américain a souligné qu’Haïti demeure un état quasiment en faillite un an après la chute du régime de Jean Bertrand Aristide. Le Washington Post critique la Minustah qu’il juge inéfficace ainsi que les bailleurs de fonds internationaux qui n’ont pas réussi à concrétiser les promesses faites lors de la conférence des donateurs à Washington. Le quotidien américain déplore le fait que les Etats-Unis aient confié le dossier compliqué d’Haïti à d’autres pays et à des organisations comme l’ONU et l’OEA. L’une des conséquences directes d’une telle politique écrit le Washington Post est la poursuite de l’insécurité en présence des forces onusienne conduites par le Brésil qui n’ont pas la capacité de désarmer les activistes armés lavalas. Selon le Washington Post, la Minustah n’a pas rempli le madat qui lui a été confié en rappelant les déclarations faites par le Commandant des Casques bleus qui s’est refusé à faire usage de la force contre les bandits. Le Washington Post note toutefois certain raids menés par la Minustah ces dernières semaines contre des gangs à Cité Soleil. Le journal fait remarquer que bon nombre d’haïtiens croient que la Minustah et la Police nationale qui développeraient certaines relations avec des bandits soient en mesure d’instaurer un climat de sécurité en Haïti. Le Washington Post souligne que le gouvernement Latortue s’est montré agressif dans l’arrestation d’anciens dirigeants lavalas parfois sans charge mais a fait très peu pour créer un climat politique stable nécessaire à la réalisation d’élections libres et honnêtes à la fin de l’année. Pour le Washington Post l’implication des Etats-Unis dans le dossier d’Haïti est aujourd’hui inévitable. Le puissant quotidien conseille à l’administration Bush d’agir maintenant avant qu’il ne soit trop tard.

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