Le docteur Beauboeuf estime que le pays a besoin d’un appui substantiel pour permettre son développement. L’économiste émet des doutes sur le succès du mémorandum passé entre Haiti et le Fonds Monétaire International (FMI) . Conclure un Staff Monitored Program (SMP) avec le FMI ne saurait en aucune façon donner llieu à des réjouissances et de plus, c’est une perte de temps . C’est du moins l’opinion de l’économistre Claude Beauboeuf qui commentait le mémorandum récemment signé par le gouvernement haitien et le Fonds Monétaire International . Selon M. Beauboeuf , les chances pour que cet accord débouche sur quelque chose de positif pour le pays sont minces . Pire ,poursuit le spécialiste, ce genre de contrat est généralement signé avec des pays à difficulté de tout ordre . Jusqu’ici ce n’est pas qu’un test ou encore une intervention internationale visant à rationnaliser les structures économiques de base. Et cette aventure, explique l’économiste, risque de compliquer la situation ou encore fragiliser la position du gouvernement . Ce test de gouvernance exige , selon M. Beauboeuf , tout un ensemble de pré-requis notamment son acceptation par le Conseil à Washington, le vote du budget 2002-2003 , la stabilisation ou la rationnalisation de beaucoup de dépenses . Rien n’indique que le gouvernement qui s’apprête à consentir beaucoup de débours notamment pour la célébration du bicentenaire de l’Indépendance haitienne va se plier aux exigences de rigueur du FMI . De plus, souligne t-il, il y a également un ensemble de paramètres à respecter tels le respect des droits de l’homme exigé par les instances internationaless avant toute activation de fonds. Claude Beauboeuf prévient que le SMP ne va pas réussir en raison de l’agenda du FMI qui est tout à fait différent de celui du gouvernement haitien . A moins d’un miracle , Claude Beauboeuf prévoit des conflits entre les autorités du Fonds Monétaire International et celles d’Haiti si Washington approuve le mémorandum et ceci en raison du fonctionnement différent des signataires de l’accord . L’économistre dénonce l’absence de vision du développement en Haiti . Pas de positionnement par rapport à la globalisation , le non respect par l’Etat Haitien des accords singés avec le FMI de 1994 à nos jours sont autant de points qui entravent toute éventuelle réussite de ce programme . A Claude Beauboeuf de conclure qu’ Haiti n’a pas besoin de SMP mais au contraire d’un PRGP qui est l’accord de stabilisation majeur qui implique la participation directe de tous les secteurs vitaux de la société. M. Beauboeuf croit que ce programme peut effectivement contribuer au développement économique du pays, favoriser un taux de croissance annuel de trois à six pour cent et réduire la pauvreté de même que le nombre de frustrés.
L’économiste Claude Beauboeuf critique l’accord paraphé, le jeudi 8 mai 2003 , entre le gouvernement et le FMI .
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