Le rapport du Groupe consultatif spécial sur Haïti, recommande en particulier la préparation d’un Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté, qui doit comporter des priorités bien définies et doit être clair sur les activités qui doivent être organisées. Pour que le Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté puisse s’inscrire dans la durée, il doit refléter un consensus politique et populaire en Haïti afin de mobiliser tous les acteurs de la société et tous les acteurs internationaux participant à sa mise en œuvre, précise le rapport. S’agissant du renforcement des capacités institutionnelles, le Groupe souligne que la réforme du secteur judiciaire et d’autres institutions garantes de l’État de droit est indispensable pour créer le climat de confiance nécessaire à la croissance économique, à l’intégration sociale et à l’équité. Il préconise également de s’attaquer à la corruption. » Une autre recommandation tient à la nécessité de réformer la justice et d’autres institutions garantes de l’État de droit de manière à susciter un environnement propice à la normalisation des flux d’investissement privé », indique le rapport. Le Groupe recommande l’élaboration de stratégies commerciales dans les domaines du tourisme, de l’agriculture et des industries d’assemblage, qui sont les moteurs essentiels de la croissance. Dans le rapport des recommandations sont adressées aux autorités haïtiennes et à la communauté internationale afin que les efforts de développement dans le pays aient plus d’impact, compte tenu de la nécessité de lui assurer un appui international cohérent et durable, dont le Conseil économique et social a présenté les grandes lignes dans ses résolutions sur Haïti. Participant à la rencontre Joël Boutroue, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, a souligné qu’en dépit de progrès notables en matière de sécurité, la probabilité d’un retour de la violence reste élevée. Les structures nationales de sécurité sont encore lacunaires et inefficaces. Les zones côtières ne sont pas gardées et les risques d’entrée de trafiquants de drogue et d’armes sont élevés. En matière de renforcement des institutions, le service public est en Haïti réduit au strict minimum. Les institutions judiciaire, pénitentiaire et de police sont faibles et limitées. Pour sa part, Jean-Claude Pierre, représentant d’Haïti à l’Ecosoc a souligné l’importance des propositions de stratégie nationale de réduction de la pauvreté, qui faciliteront l’adhésion d’Haïti au cadre créé par les institutions internationales. » Haïti lance un appel à tous les bailleurs de fonds pour qu’ils continuent d’appuyer, financièrement et techniquement, son rétablissement social et économique », ajoute t-il.
L’Ecosoc réclame un plan de lutte contre la pauvreté en Haïti
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