L’écrivain Christophe Wargny revient à la charge contre le président Aristide

Christophe Wargny qui a aidé Jean Bertrand Aristide à écrire le livre “ Tout moun se moun “ en 1990 est très critique vis-à-vis du président de la République et de son parti, Fanmi Lavalas . Après son intervention dans le journal « Le Monde « , c’est à l’Agence de Presse en Ligne Alter Presse que l’ancien conseiller et ami du président Aristide livre sa déception . M. Wargny présente Haiti aujourd’hui comme le pays de la corruption , du chaos. Un pays sans issue ou le pays de la désolation.  » On a l’impression d’être isolé si on veut promouvoir la culture ou l’image du pays  » , se plaint Christophe Wargny. L’historien français passe en revue la structure du parti au pouvoir, le comportement de certains militants Lavalas et les élections contestées du régime . L’intellectuel souligne que la constitution du parti du président s’est faite sur un modèle “ terriblement haitien de parti avec un chef et un clan , au lieu d’un modèle plus moderne et différent “ . L’ancien conseiller du pésident Aristide dit regretter qu’un certain nombre de militants de premiere heure, qui étaient réellement des combattants au point de prendre des risques aient fini par enfiler des habits traditionnels des politiciens haitiens avec tout ce que cela peut recouvrir de clanisme et de corruption . Très critique face à l’orientation et les pratiques du pouvoir Lavalas , M. Wargny attribue les causes des difficultés que connait le pays à son ancien ami le président Aristide.  » Le chef de l’Etat privilégie la notion de fidélité au détriment de la compétence  » , ce qui est, selon lui, à l’origine des difficultés que vit le pays actuellement. Commentant les les élections controversées de mai 2000, l’intellectuel français fait remarquer qu’elles ajoutent au discrédit et provoquent l’impasse politique. Christophe Wargny soutient que ces élections  » ont été gagnées mais qu’on a voulu trop gagner  » . L’écrivain déplore l’absence d’altenative pour l’Opposition sinon que de faire durer la venue d’un hypothétique accord . L’impression de M. Wargny est que la classe politique toute tendance confondue aurait oublié qu’elle est la représentante du peuple haitien qui souffre terriblement .

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