L’Eglise Catholique demande aux autorités publiques d’adopter les mesures pour mettre fin au climat de violence

La Conférence Episcopale d’Haiti (CEH) dénonce le climat de violence qui persiste dans le pays . Dans un message publié, le mardi 1er octobre 2002, les évêques soulignent qu’il faut mettre fin à cette escalade . « Halte à la violence, halte au crime c’en est assez! « , crie la Conférence Episcopale d’Haiti (CEH) . Dans ce message, l’Eglise Catholique relève « qu’il ne se passe de jour où la vie n’est pas menacée en ce pays , pas de jour où la violence sous toutes ses formes ne nous accable d’horreur , pas de jour où des crimes ne nous endeuillent où des tueurs ne s’abreuvent de sang ,tandis que le carnage fait rage dans nos quartiers populaires » .Autant de faits qui portent les évêques a exhorter les compatriotes à cesser “ cette escalade qui trouble tous les jours la vie nationale” .L’Eglise Catholique déplore le nombre de cadavres une trentaine enregistrée en deux mois en Haiti.< br> Invité au journal du matin de Radio Métropole de ce mercredi 2 octobre 2002, le numéro 1 de l’Eglise Catholique, Mgr. Hubert Constant, a souhaité que les actes de vandalisme en Haiti cessent. Le prélat , dans la lignée de la note de la CEH, dénonce une  » caricature de justice individuelle et expéditive » . L’Eglise Catholique dit réprouver ce qu’elle qualifie d’interférences inavouables entre certains membres de la police regulière et les forces parallèles qui intimident , tuent à bras raccourcis. Sur le plan politique, l’Eglise Catholique estime qu’on a besoin d’autres paramètres . De plus , elle est convaincue que la résolution de la crise devait passer par une entente ou un accord mais déclare constater que  » c’est l’option électorale qui a prévalu avec tout ce que cela comporte de contraintes de renoncement et de dépassement . Alors que jusqu’à présent , le temps mène la vie dure à tous ceux là que cette opération concerne ». La Conférence Episcopale attire l’attention sur la nécessité de l’établissement d’un climat d’apaisement , respectueux des libertés indispensables à la tenue d’élections. Pour y arriver , il faut des mesures et il faut inspirer confiance. L’Eglise Catholique soutient qu’ « organiser des élections honnêtes raisonnables à tous les niveaux suppose une incitation de la mise sur pied de l’appareil électoral en passant par la possibilité pour les candidats de mener campagne en tous lieux en tout temps et en toute sécurité , jusqu’aux électeurs eux-mêmes devant se sentir capables d’exercer , en toute quiétude et sérenité , leur devoir civique ,un ensemble de mesures s’imposent ». Dans ce tournant de la vie nationale, la Conférence Episcopale adresse un appel pressant à ceux à qui il incombe de favoriser l’émergence d’un environnement sécuritaire par la persuasion et par l’action. Enfin, exhorte la Conférence ,  » si les élections peuvent nous mettre sur la voie d’un dénouement de la crise , faisons en sorte qu’elles soient réellement possibles  » ,a -t-elle recommandé tout en précisant que c’est de la concertation , de la concorde et de l’union que naitra le salut véritable du pays . Le message de la Conférence Epsicopale est intervenu au terme de son assemblée ordinaire de septembre.