L’ancien président du Conseil Electoral Provisoire (CEP) de 2000, M. Léon Manus, estime que les conditions ne sont pas réunies pour la tenue d’élections anticipées dans le pays. Dans une interview accordée à Radio Metropole depuis son exil aux Etats-Unis, ce mardi 25 mars 2003, M. Manus dénonce l’action des Organisations Populaires (OP) qui , selon lui, dictent leur loi dans le pays avec la bénédiction du régime Lavalas. L’ancien responsable du CEP de 2000 invite les membres de la Société Civile désignés pour faire partie du CEP à se montrer prudents . M. Manus indique qu’une fois la cérémonie de prestation de serment terminée, ils ne pourront plus faire marche arrière. “Il faut attendre que les conditions de sécurité soient reunies avant d’intégrer de manière effective le CEP” , conseille M. Leon Manus aux représentants de la Société Civile. L’ex-responsable du CEP souhaite également l’indépendance de l’Institution par rapport au Pouvoir Lavalas au regard des expériences faites lors du scrutin de 21 mai 2000. Interrogé sur l’assistance technique internationale aux élections, Léon Manus encourage la Communauté Internationale à dépêcher plus d’observateurs sur le terrain . L’ex-président du CEP qui avait dû fuir le pays pour ne pas avaliser les résultats des élections législatives et locales contestées de mai 2000 doute de la volonté du Pouvoir Lavalas à favoriser la tenue d’élections démocratiques dans le pays. Léon Manus insiste sur le dossier de la sécurité.
Léon Manus met en garde les futurs membres du CEP
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