Léonel Fernandez qualifie à nouveau Haïti « d’Etat en faillite »

Le Président dominicain Leonel Fernàndez attendu lundi matin à Port-au-Prince pour une visite de quelques heures, a une fois de plus qualifié Haïti « d’Etat en faillite » et de menace à la fois pour la République Dominicaine, les Etats-Unis et l’Europe. Dans une interview parue vendredi dans l’édition électronique de la BBC en espagnol, Fernàndez a également justifié le droit de son pays de déporter les haïtiens établis illégalement de l’autre côté de la frontière. »Losrque nous exerçons notre droit de procéder à des rapatriements, qu’on ne nous diabolise pas à travers le monde, comme si nous sommes un pays où l’on pratique le racisme, la xénophobie parce que cela est tout simplement quelque chose dont personne n’est sûr » a déclaré le leader dominicain qui estime que l’instabilité qui règne en Haïti non seulement affecte son pays qui reçoit des milliers d’immigrants illégaux, mais aussi les intérêts américains et européens. »La drogue qui arrive de la Colombie trouve un terrain fertile en Haïti à cause de la présence d’autorités corrompues ; des autorités qui sont totalement indifférentes à l’intérêt national » a encore indiqué le prochain hôte du Président Boniface Alexandre qui se donne toutes les libertés de ton dès qu’il s’agit d’Haïti.Le Président dominicain a, par ailleurs, demandé à la communauté internationale de « ne pas laisser la République Dominicaine s’occuper seule des problèmes d’Haïti » soulignant que « le cas d’Haïti représente un problème de sécurité nationale pour la République Dominicaine, les Etats-Unis et tout le monde ». Cependant, nous soupçonnons la communauté internationale de vouloir être irresponsable sur la question d’Haïti et de souhait que seule la République Dominicaine fournisse tous les efforts nécessaires ».Il souligne que « la communauté internationale ne peut être indifférente au problème haïtien. On ne peux être indifférent à cela, non pas pour une raison philanthropique ou humaniste, mais pour assurer la défense de ses propres intérêts. Tant qu’Haïti restera un Etat en faillite, cela continuera d’affecter la sécurité nationale de tous les autres pays ».Le chef de l’Etat dominicain a conclu cet énième plaidoyer pour une prise en charge d’Haïti en utilisant un comparatif de supériorité. « Contrairement à là-bas (Haïti), ici n’importe qui peut venir et constater que c’est une société très ouverte, très démocratique et très plurielle » affirme Leonel Fernàndez.L’auteur de ces déclarations par trop impertinentes, arrive en Haïti dans un contexte marqué par une nette dégradation des relations entre haïtiens et dominicains en territoire voisin et une chasse à l’homme persistante malgré un discours officiel d’apaisement. Source RK

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