Les activistes lavalas fraichement libérés font allégeance à Aristide

Les trois militants lavalas, Annette Auguste dit Sò Ann, Yvon Antoine alias Yvon Zapzap et Paul Raymond, fraichement libérés , ont réafirmé leur détermination à lutter pour obtenir le retour en Haïti du président déchu Jean Bertrand Aristide. Jeudi, lors de leur premier point de presse à Port-au-Prince, ces lavalassiens ont lancé un appel en faveur de la réconciliation nationale tout en critiquant la position du Président René Préval dans le dossier des gangs armés qui terrorisent la population. Yvon Zapzap a appelé le chef de l’Etat a « repensé sa déclaration » et exigé le retour au pays d’Aristide.Pour sa part, Paul Raymond, le dirigeant des Ti kominoté Légliz (Petite communauté d’église) de St Jean Bosco, soutient que le retour de l’ex-chef d’Etat Lavalas qui vit actuellement en exil en Afrique du Sud ne doit faire l’objet d’aucune négociation. « Nous allons reprendre la mobilisation et la poursuivre jusqu’au retour de Jean Bertrand Aristide. Tôt ou tard notre leader charismatique doit revenir en Haïti », a-il dit en mettant en garde la communauté internationale contre tout projet de faire échec au mouvement.A l’instar de Paul Raymond et Yvon Antoine, Annette Auguste prêche la réconciliation nationale en soulignant avoir tendu un rameau d’olivier à ses adversaires politiques. Elle exhorte les autorités judiciaires à libérer tous les « prisonniers politiques ».Des étudiants de la la faculté des Sciences Humaines critiquent les autorités judiciaires qui ont libéré les quatre activistes lavalas, Anette Auguste dit Sò Ann, Yvon Zapzap, Paul Raymond et Georges Honoré, accusés d’implication dans l’attaque perpétrée contre la faculté des Sciences Humaines le 5 décembre 2003. Les protestataires soulignent que ces mises en liberté font suite aux pressions exercées sur le gouvernement de Jacques Edouard Alexis par des partisans du président déchu Jean Bertrand Aristide.Des étudiants interrogés par Radio Métropole affirment qu’il s’agit d’une décision politique visant à satisfaire les revendications des partisans de M. Aristide qui vit actuellement en exil en Afrique du Sud.

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