Le gouvernement observe le mutisme le plus total suite au dernières déclarations de l’ambassadeur américain sur le dossier de la crise politique . Du côté de l’Opposition et de la Société Civle les propos de Brian Dean Curran sont jugés dans l’ensemble positifs . Devant quelques 400 personnes à l’Hôtel Caribe, le mercredi 9 juillet 2003 , l’ambassadeur américain s’est lavé l’estomac, s’est délié la langue. Crise politique, sociale, humanitaire et morale, le diplomate américain dira tout sur ce qu’il aura observer durant ces trois (3) années en Haïti. Et si quelques 24 heures tard, le gouvernement est toujours silencieux, l’Opposition et la Société Civile décident de réagir. Les propos de l’ambassadeur Brian Dean Curran sont dans l’ensemble « valables », le tableau présenté est dur mais reflète la réalité, estime Victor Benoit l’un des dirigeants de l’Opposition. Pour Rosny Desroches de la l’Initiative de la Société Civile (ISC) , ces constations sont pour la plupart justes. « Il faut tourner la page de la dictature duvaliérienne, abandonner toute tentative visant la pérénisation du Pouvoir, aller chercher dans les universités d’Amérique du Nord et d’Europe des jeunes valables et capables d’assurer la relève », a lancé l’ambassadeur Brian Dean Curran. A l’idée d’un renouvellement de la classe politique, la Convergence Démocratique ne fait pas d’objection. Le seul petit problème pour Victor Benoit c’est où trouver ses cadres potentiels. La solution à la crise politique doit être trouvée en Haïti et les différentes résolutions prises par l’organisation des Etats Américains (OEA) en constituent la feuille de route. A l’Hôtel Caribe, Brian Dean Curran était venu aussi critiquer le secteur des affaires dans le sensible dossier du trafic de la drogue. « Vous éduquez les enfants des dealers, vous recevez leur dépot, vous construisez leurs maisons et ils sont élus parmi vous à la tête des chambres de commerce » . Que savez-vous par rapport à tout ça ? Maurice Lafortune, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti dit ignorer la présence de trafiquants de drogue au sein de la CCIH. La Société Civile et l’Opposition opinent, rectifient, se disculpent, le gouvernement Lavalas fait silence.
Les autorités Lavalas muets après les vives critiques formulées contre le régime par l’ambassadeur américain.
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