Les autorités monétaires annoncent une baisse des taux directeurs

Après avoir affiché une certaine prudence durant plusieurs mois, les responsables de la BRH ont finalement décidé de desserrer l’étau monétaire en réduisant les taux directeurs à savoir les taux sur les bons Banque de la République d’Haïti (BRH).Ces taux pour la période la plus longue sont passés de 16, 71 % ( janvier ) à 14, 51 % ( Avril) alors qu’ils étaient proches de 18 % en octobre 2006.Le desserrement de l’étau monétaire devrait donner lieu à une réduction des taux d’intérêts chargés par les banques commerciales pour les crédits à la clientèle selon l’économiste Kesner Pharel qui souligne que la chute de près de 3% enregistrée auprès des taux directeurs de la BRH est le résultat de la diminution continue des pressions inflationnistes dans l’économie nationale.Le taux d’inflation est passé en dessous des 10% en janvier dernier pour atteindre 8,6 % en février ( niveau le plus faible depuis 4 ans).Une certaine stabilité a été enregistrée sur le marché local des changes avec le dollar accusant une moyenne de 38 gourdes durant le mois de mars.  » Avec la baisse des taux directeurs l’encours des bons BRH a connu une certaine chute passant de 8 milliards 444 millions à 7 milliards 696 millions de gourdes » indique t-il précisant qu’une telle baisse devrait faciliter un accroissement de liquidité disponible pour l’octroi de crédit à l’économie.Il signale qu’au niveau du système bancaire haïtien le volume de crédit en dollars américains a été beaucoup plus soutenu durant les 6 premiers mois de l’exercice en cours que le volume de crédit en gourdes.Le premier a accusé une moyenne de 2,33 % tandis que le second a affiché une moyenne de -1,05 %. » La détente qui se produit actuellement dans la politique monétaire est due en partie à une certaine rigueur maintenue durant les 6 premiers mois par l’équipe économique en place », ajoute t-il.M. Pharel rappelle que la pression fiscale a permis de collecter, durant ces trois derniers mois, des recettes de l’ordre de 2 milliards de gourdes/mois, ce qui permettrait d’atteindre sans difficultés les prévisions budgétaires.Pour le premier semestre de l’exercice en cours les recettes sont estimées à 11, 9 milliards de gourdes tandis que les dépenses publiques sont évaluées à 12,7 milliards.Par ailleurs les réserves net de change du pays se sont améliorées atteignant en mars le niveau de 221 millions de dollars américains contre 153 millions en octobre 2006. » En dépit de cette éclaircie sur le plan macroéconomique il reste beaucoup à faire dans le cadre de l’environnement des affaires pour assurer la relance de l’économie nationale et garantir la création d’un nombre important d’emploi pour satisfaire la force active de travail », soutient-il.

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