Pour la troisième journée consécutive, les agents de l’ordre ont bloqué, le jeudi 22 janvier 2004 , une marche anti-gouvernementale convoquée par les membres de la Ligue des Médecins Haïtiens. Les chimères lavalas étaient également au rendez-vous devant la faculté de médecine pour intimider les manifestants. Les deux extrémités de la rue Owald Durand bouclés par des agents du CIMO, des chimères lavalas postés en face de la faculté de Médecine, les étudiants et les membres de la Ligue des Médecins Haïtiens ( LMH) sont pratiquement coincés. Ils font du surplace et lancent des slogans hostiles au président Jean Bertrand Aristide. Les partisans du pouvoir en mission répliquent en lançant des slogans en faveur du respect du mandat de Jean Bertrand Aristide. Certains d’entre eux se font très menaçants en invitant au duel les membres de la LMH. Ces derniers refoulés dans l’enceinte de la faculté de médecine sont inquièts pour leur sécurité. Crainte justifiée, le centre universitaire a, en effet, essuyé des jets de pierres. Des policiers conseillent aux manifestants de renoncer au mouvement pour éviter tout dérapage. Ils ont révélé aux organisateurs de la marche qu’ils avaient pour mission d’empêcher la tenue de la manifestation de la LMH. La frustration grandissante d’autant que plusieurs de leurs camarades sont persécutés par des partisans du pouvoir. Le coordonnateur de la Ligue des Médecins , Harrisson Ernest, condamne le comportement des autorités policières notamment la directrice générale , Jocelyne Pierre et le nouveau responsable de la DDO, Chavannes Pierre Lucien . Des leaders de l’opposition notent également que les violences perpétrées contre les anti-Aristide gagnent de l’ampleur depuis que le commissaire divisionnaire Chavannes Lucien pilote les interventions de la police dans les manifestations hostiles au chef de l’Etat à Port-au-Prince. Le Pasteur Vladimir Jeanty, leader de politique et supporter du mouvement des étudiants, affirme que le Président Aristide finira par quitter le pouvoir . C’est ce que réclament à cor et à cri les étudiants, les organisations de la société civile et les partis de l’Opposition regroupés au sein de la Plate-forme Démocratique. Malgré les embûches, ils entendent poursuivent la mobilisation jusqu’au bout. Les étudiants n’entendent pas lâcher prise en dépit de la répression policière. Ils annoncent une nouvelle manifestation anti-lavalas pour le 26 janvier prochain. Il n’est pas question de baisser les bras face à Lavalas. Des partisans du régime lavalas s’étaient regroupés devant le local de la faculté de Médecine et de Pharmacie pour dénoncer les étudiants et autres membres de la société civile qui envisageaient de gagner les rues pour exiger la démission du président Aristide. Ces chimères lavalas qui lançaient des pierres et des bouteilles en direction de la faculté en ont profité pour lancer des propos acides contre la société civile et l’Opposition. Des agents du CIMO sont intervenus à coups de gaz lacrymogène pour empêcher toute attaque des partisans du président Aristide. Alors que les étudiants étaient bloqués à la Faculté de Médecine , les partisans du Président Aristide ont défilé encore sans difficulté dans les rues de la capitale .
Les autorités policières ne laissent plus aucune chance aux anti-Aristide de manifester dans les rues de Port-au-Prince
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