Le ministre des finances, Daniel Dorsainvil, lors de la présentation du budget rectificatif, ratifié par la chambre des députés, avait exprimé sa satisfaction parce que le gouvernement a pu capter des ressources additionnelles durant les 6 premiers mois de l’exercice en cours.Grâce a cette performance les autorités monétaires ont modifié à la hausse les prévisions de recettes internes pour l’exercice fiscale 2006-2007. En effet ces recettes pourraient atteindre 25 milliards de gourdes contre 21 milliards prévus au début de l’exercice en cours.L’économiste Kesner Pharel indique que la progression notée au niveau des ressources domestiques est le résultat des augmentations de près de 14 % et 15 % respectivement pour les recettes internes et les recettes douanières.En septembre dernier les autorités tablaient sur une croissance du PIB de 4 %, un taux d’inflation de 9% et des réserves internationales de 139 millions de dollars.Les autorités haïtiennes craignent que l’objectif de croissance ne soit pas atteint en raison de certaines contraintes structurelles, indique M. Pharel estimant que le gouvernement a constaté un manque de dynamisme au niveau de l’activité économique réelle. » Le gouvernement espère une certaine reprise avec le lancement de quelques projets publics et l’amélioration du climat sécuritaire », selon M. Pharel pour qui la hausse des prix de produits pétroliers pourrait avoir un impact négatif sur la croissance du PIB.Il croit qu’il faut s’attendre à une pause du coté des responsables de la Banque Centrale dans le cadre de la politique monétaire avec la baisse des taux directeurs ( qui sont passés de 18 a 14 %).Toutefois Kesner Pharel note que la rigueur fiscale pratiquée par le gouvernement n’a pas permis une progression réelle du volume du crédit dans l’économie nationale.En dépit de la baisse des taux directeurs les banques ont maintenu leur placement en bons à un niveau assez élevé ( 8 milliards de gourdes) ce qui peut être interprété comme un manque de confiance dans l’économie locale explique Kesner Pharel.Il souligne que le volume de crédit en gourdes au cours des 6 derniers mois a accusé une croissance négative.Rappelons que les autorités économiques ont révélé que les réserves internationales de change ont largement franchi la barre de 200 millions de dollars en milieu d’exercice, ce qui devrait permettre d’éviter des tensions inflationnistes et favoriser une stabilité de la gourde par rapport au dollar.
Les autorités s’appliquent à favoriser la relance de l’économie
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