Trois juristes membres du conseil de la défense de l’ex président Jean Claude Duvalier ont dénoncé hier la détermination des autorités à poursuivre la procédure judiciaire à l’encontre de leur client.Maitre Fritzo Canton, Reynold Georges et Alix Aurelien Jeanty ont mis l’accent sur le caractère illégale des plaintes déposées au Parquet de Port-au-Prince.Les 18 plaintes tombent sous le coup de la prescription, martèle M. Reynold Georges assimilant les poursuites à une persécution politique. Il fait remarquer que certaines personnes ayant déposé des plaintes ont réclamé une intervention du gouvernement pour faire incarcérer M. Duvalier.L’ex président haïtien est un persécuté dans son pays, martèle Maitre Georges qui rappelle le principe de l’indépendance des trois pouvoirs.Le chef du Parquet de Port-au-Prince, Harycidas Auguste, avait déclaré au début du mois dans une interview à radio Métropole que M. Duvalier est inculpé et placé sous les ordres de la justice.Le commissaire du gouvernement avait évoqué un arrêt de la cour de cassation pour démontrer qu’il n’y a pas prescription pour les faits reprochés à l’ex dictateur.Cet avis est récusé par Fritzo Canton qui rappelle que l’arrêt en question, rendu le 24 juillet 2001, était défavorable au gouvernement haïtien.Il révèle que la Cour de Cassation avait estimé que l’absence d’un arrêt de la Cour des Comptes ne permettait pas de prouver qu’il y a eu détournement de fonds ou concussion.De plus un autre arrêt de la cour de cassation de France a été également défavorable au gouvernement haïtien.Interrogé sur les plaintes pour crimes contre l’humanité, les juristes font valoir que la Cour Pénale internationale a été créée en 2000 alors que les faits reprochés à Baby Doc remonte à 1986.On ne faire rétroagir une loi rappellent les juristes pour qui M. Duvalier est a l’abri des poursuites judiciaires. LLM / radio Métropole Haïti
Les avocats de Duvalier lancent une nouvelle offensive
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