Dorénavant, les bandits n’ont plus le repos d’esprit, traqués jour et nuit par la Police Nationale d’Haïti (PNH). Dans certains quartiers de Port-au-Prince où ils avaient élu domicile, ces bandits ont dû filer à l’anglaise pour échapper à la fureur de la population. De jeunes délinquants, pour la plupart, se sont transformés en tueurs, voleurs, violeurs professionnels. Récemment à Cité Soleil, plus d’une dizaine de présumés bandits ont été massacrés par des résidents de ce bidonville. Le 29 mai dernier, dans la zone du Fort National, à 11 heures du soir, des résidents de ce quartier populaire déclarent avoir entendu des coups de feu nourris. Et le lendemain, ils ont constaté des traces de sang mais pas de corps de victimes. Pourtant il y en a eu, du moins c’est ce qu’ont révélé des riverains. Tout ce qu’on peut confirmer c’est la mort de Jean Bernard un présumé bandit. “ Ils l’ont tué ici dans sa chambre en compagnie de ses amis” indique la grand-mère de la victime d’une voix résignée. Résignée parce que dit-elle son petit fils a payé de sa vie les bétises qu’il a commises. Jean Bernard était agé de 22 ans. Têtu, rebelle, il avait des relations avec des chefs de gang. Raison pour laquelle son nom figurait parmi d’autres sur la liste des individus à éliminer, dit-on. Autre jeune qui aurait été abattu dans le cadre de cette campagne anti-bandits, Janot ainsi connu. Selon des résidents du Fort National, la victime était impliquée dans des cas de vol et de viol. Suite à ces incidents, une certaine psychose s’est installée dans la zone du Fort National. Des jeunes dont leurs noms figuraient sur des listes de bandits à abattre ont pris le maquis . Cette peur se lit dans les yeux de ceux qui sont restés sur place. Ils ne voulaient pas ou ne pouvaient pas confirmer les rumeurs selon lesquelles des agents de la PNH se livreraient à des exécutions sommaires. Dans une interview à Radio Métropole, le porte-parole de l’institution policière a pris le contre pied de ces déclarations sans fondement dit-il. Toutefois, Jean Dady Siméon confirme que la police a lancé une campagne anti-bandits. Ces derniers, même lorsqu’ils sont extrêmement dangereux sont neutralisés et remis au commissariat le plus proche, selon Jean Dady Siméon. Texte de Cossy Roosevelt
Les bandits traqués par la population et la police nationale
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