Les brutalités policières continuent à Petit-Goave, la presse est accusée de supporter l’Opposition par des parlementaires du parti au pouvoir

La tension demeure vive à Petit-Goave trois (3) jours après l’assassinat du journaliste Brignol Lindor . Les activités sont toujours paralysées dans la ville alors que les agents de la Compagnie d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO) continue de réprimer sévèrement la population. La nuit du mercredi 5 au jeudi 6 décembre 2001 a été un cauchemar pour les petit-goaviens , rapportent les correspondants de presse. Des agents du CIMO ont pénétré par effraction dans plusieurs maisons pour bastonner des membres de la population toujours indignés après le crime du 3 décembre dernier. La colère des agents de la Police Nationale d’Haiti (PNH) n’a pas épargné un enfant de deux (2) ans dénommé Belina dont l’arcade sourcilière gauche a été tranchée par un coup de matraque. Les correspondants signalent un début de déplacement de la population qui fuit la répression policière. Pendant ce temps, aucune action n’est annoncée par les autorités judiciaires pour mettre la main au collet des auteurs du crime en dépit d’une note publiée à Port-au-Prince par le gouvernement . Les membres de l’Organisation Populaire dénommée « Domi nan Bwa » accusés d’avoir assassiné Brignol Lindor tentent de justifier le meurtre du responsable de l’information à Radio Echo 2000 . Selon le secrétaire général de l’Association des Journalistes Haitiens (AJH) , Guiler C. Delva, qui a pu se rendre sur les lieux du crime , les membres de ces OP affirment que la population a tué un membre de la Convergence . Cette version des faits est contestée par un frère de la victime . Alors que la corporation des journalistes pleure l’assassinat de Brignol Lindor, des députés contestés lavalas lancent des coups de griffes contre la presse y compris les patrons des médias. « Ces directeurs ont décidé de se mettre ensemble pour poursuivre la campagne de désinformation contre le pouvoir lavalas » ont-ils déclaré. Ces parlementaires lavalas accusent les membres de la presse d’être des supporteurs de l’Opposition et de travailler à la déstabilisation du régime lavalas. « Ces journalistes membres de la Convergence participent dans des complots visant à destabiliser le régime lavalas. Ils se font abattre pour ensuite faire porter le chapeau à lavalas » croient savoir les députés contestés .

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