Les Canadiens incités à éviter Haïti

Le gouvernement fédéral a mis à jour ses conseils aux voyageurs en raison de la détérioration croissante de la sécurité dans ce pays des Antilles, a déclaré mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Sébastien Théberge. «Les Canadiens ne devraient pas aller en Haïti sauf en cas d’absolue nécessité pour leur famille ou leurs affaires», a-t-il commenté. Cet avis a été émis après le témoignage d’une femme de Montréal, Huguette Goulet, qui dit avoir été enlevée, brûlée avec des chandelles et battue jusqu’à ce que sa famille paie une rançon. Mme Goulet est rentrée au pays samedi, après avoir été détenue pendant 78 heures la semaine précédente. Ottawa a ajouté que son ambassade à Port-au-Prince demeure en activité, mais recommande à tous les Canadiens se trouvant en Haïti de revoir leurs plans. Il y a actuellement 1100 ressortissants canadiens inscrits à l’ambassade. Cet avertissement posera problème pour de nombreux Québécois qui ont de la famille là-bas et qui prévoyaient y séjourner durant l’été. Les effectifs de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et de l’armée actuellement en poste en Haïti y demeureront. Le pays le plus pauvre des Amériques est en plein chaos depuis le départ forcé de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, à la suite de violentes émeutes en février 2004. Des élections sont prévues à l’automne 2005. Les enlèvements constituent la toute nouvelle forme de violence. Seulement en avril, au moins 130 personnes ont été kidnappées à Port-au-Prince. Les victime sont autant des riches extirpés de leurs voitures de luxe que des pauvres des bidonvilles. Le Canada a promis au gouvernement intérimaire haïtien une assistance de 30 millions $ consacrés à des projets d’infrastructure et à l’amélioration des services publics tels que l’électricité et l’eau potable. source canadienne

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