
Les principaux candidats à la présidence se présentent comme des victimes dans le cadre de leur campagne électorale.Cette stratégie, payante lors des précédentes élections, est utilisée comme un des atouts importants dans le cadre de la campagne électorale. Le candidat de Lapeh, Jude Célestin, affirme avoir été victime de l’agression de la communauté internationale qui avait voulu lui faire avaler les élections frauduleuses de 2015.Il confie avoir été victime des fraudes massives orchestrées par l’administration Martelly pour son candidat. M. Célestin est présenté par les anciens membres du G8 comme un résistant. Moïse Jean Charles de Pitit Dessalines se considère également comme le grand victime des élections de 2015.Il soutient que la Mission des nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) et l’Unops avaient jeté dans les poubelles les procès verbaux qui lui étaient favorables. L’ex sénateur soutient que les classes possédantes avaient été impliquées dans le complot. Accusé d’être le bénéficiaire des fraudes massives, le candidat du PHTK, Jovenel Moïse, assure qu’il est victime du complot de la classe politique et des classes possédantes qui ont provoqué l’annulation du scrutin de 2015. Il soutient que ses origines paysannes et son programme visant l’amélioration des conditions de vies des couches vulnérables effraient les politiciens qui ne défendent que leurs intérêts personnels. La candidate de Fanmi Lavalas, Maryse Narcisse, en maintes occasions a assuré que lavalas veut revenir au pouvoir afin de continuer les programmes en faveur des couches vulnérables initiés sous les administrations de Jean Bertrand Aristide.Elle rappelle que les projets avaient été interrompus par le coup d’état de février 2004. Tous ces candidats, qui invitent la population à compatir à leur situation, s’identifient en quelque sorte aux citoyens en proie à une situation économique difficile.Cette stratégie empêche qu’ils soient considérés comme représentants du système en place. Ces candidats victimes appellent leur partisans à la vigilance pour protéger leurs votes. LLM / radio Métropole Haïti