Les coopératives poussent comme des champignons en Haiti .

Le mouvement coopératif est en pleine expansion depuis quelques temps en Haïti. De plus en plus de gens se pressent devant les portes des coopératives en raison des taux alléchants offerts sur les dépots à terme contrairement aux banques commerciales. Bien des questions sont posées sur le fonctionnement des coopérativess et leur succès dans le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental. A la faveur de ce boom , le gouvernement en fait sa priorité, d’autant que la constitution haïtienne de 1987 fait d’Haïti une République coopératiste. Dès lors, la compétition bat son plein, les spots promotionnels de coopératives sont diffusés pêle mêle. La guerre des pourcentages fait rage. Entre des taux de 10, 12 à 15 % le mois , l’affluence est de rigueur. Mais attention, tout ce qui brille n’est pas or. Jean Clairmond César , président du conseil d’administration de la Coopérative d’Assurance d’Epargne et de Crédit (CADEC), avertit qu’il existe des coopératives bidons d’où la nécessité d’établir la différence entre “coopérative” et “coquin hative”. Le président du conseil d’adminitration de CADEC qui intervenait le mercredi 18 janvier au forum sur l’économie organisé par le Centre Haïtien de Presse (CHP) et le Réseau de l’Information Economique (RIE) a indiqué que la coopérative est une entreprise commune, autonome, mise sur pied par une association de personnes ayant les mêmes besoins. M. César a eu à préciser également qu’en aucun cas les coopératives ne peuvent entrer en conflit avec les banques commerciales qui, selon lui, restent de vrais partenaires des coopératives. Les promoteurs de ce mouvement le présentent comme la dernière planche de salut pour le pays d’autant que , selon des sources dignes de foi , plusieurs nouveaux millionnaires ont vu le jour à partir des intérêts générés par leurs épargnes dans des coopératives . Mais les taux tenants de 10 à 12% restent préoccupants pour les gens qui n’y voient pas clair. Pour simplifier la donne , le responsable du CADEC a pris en exemple le profit exhorbitant continu réalisé par les commerçants dans la vente de certains produits ce qui expliquerait la capacité de ces agents économiques à offrir des taux intéressants sur les dépôts à terme . Comme dans toute entreprise, l’information et la formation des coopérateurs demeurent la clé de voute du succès du mouvement coopératif en Haïti, a indiqué Jean Clairmond Cérar. Le président du conseil d’administration de CADEC soutient que les coopératives ne peuvent être structurées sans la formation de leurs membres.

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