Plusieurs dirigeants d’organisations haïtiennes de défense des droits humains ont exprimé leur tristesse après le décès de Sonia Pierre, présidente du Mouvement des Femmes Dominicano-Haïtiennes (Moudha). Mme. Pierre est décédée d’un arrêt cardiaque dimanche dernier dans un l’hôpital rapportent ses collaboratrices. Des défenseurs des droits humains haïtiens estiment que les persécutions des ultra conservateurs dominicains contre madame Pierre pourraient avoir joué un rôle dans son décès.Une de ses collaboratrices indique que les persécutions judiciaires et politiques et les accusations de trahison avaient contribué à affaiblir d’avantage la santé de Mme Pierre. Sonia Pierre avait auparavant subi deux interventions chirurgicales et vivait avec appareil pour gérer son rythme cardiaque. Le départ de Sonia est une grande perte pour les dominicains d’ascendance haïtienne fait remarquer la responsable du Groupe d’Appui aux Refugiés et Rapatriés (GARR), Colette Lespinasse.Selon la responsable du Garr, Sonia Pierre a pu exposer au monde les discriminations et les mauvais traitements infligés aux dominicains d’ascendance haïtienne et aux ressortissants haïtiens.Mme Pierre avait récemment combattu un arrêt de la Cour suprême dominicaine décidant de déchoir de leur nationalité de nombreux enfants d’origine haïtienne. Née en 1963 dans un batey dominicain, Sonia Pierre s’est impliquée très tôt dans la lutte pour la défense des droits des haïtiens.A 13 ans elle avait été emprisonnée pour avoir été l’instigatrice d’une manifestation visant à réclamer de meilleures conditions de travail dans les bateys. En 2010, le département d’Etat américain avait décerné le prix Robert F. Kennedy des droits de l’homme à Mme Sonia Pierre. Plusieurs défenseurs des droits humains haïtiens assisteront aux obsèques de Mme Pierre demain mercredi. LLM / radio Métropole Haïti
Les défenseurs des droits humains déplorent le décès de Sonia Pierre
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