43 des 50 députés présents à la séance du jeudi 5 février ont voté en faveur de la proposition de loi fixant le salaire minimum à 200 gourdes par jour.Le député Steven Benoît, qui a été l’initiateur de la proposition, se réjouit de l’appui de ses collègues qui ont finalement opté pour la proposition qui fait passer le salaire minimum de 70 à 200 gourdes.Le député de Pétion ville avait mis tout son poids dans la balance menaçant de démissionner si ses collègues ne votaient pas sa proposition. » Je suis un homme heureux « , a lancé le député Benoît qui toutefois n’a pas voulu assimiler le vote à une victoire politique.L’assemblée des sénateurs a apporté une modification à la proposition de loi excluant les travailleurs agricoles dans les groupes concernés par l’augmentation. » Les ouvriers des secteurs commercial et industriel recevront 200 gourdes pour 8 heures de travail par jour », dit-il faisant remarquer que les membres de la commission agriculture planchent sur un projet de loi pour augmenter le salaire des travailleurs dans ce secteur.Interrogé sur l’impact de cette hausse sur le fonctionnement des entreprises, le député Benoît assure que la chambre basse n’entend pas œuvrer contre les hommes d’affaires. » J’ai été un entrepreneur », dit-il soulignant que les élus sont disposés à accompagner le secteur privé dans l’application de la loi.Dans le même temps, le député Benoît exprime ses préoccupations en ce qui a trait aux chances de ratification de sa proposition de loi par le sénat.Faisant remarquer que l’opposition de trois sénateurs sera synonyme d’échec, Steven Benoît annonce qu’il entend dialoguer afin de convaincre les sénateurs de la nécessité de cette loi. Il sait qu’il aura fort à faire pour convaincre le sénateur Andrice Riché (OPL) à appuyer sa proposition.
Les députés ont approuvé la loi sur le salaire minimum
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