
Les députés proches du gouvernement veulent jouer les trouble-fêtes dans les négociations visant à trouver une issue a la crise préélectorale. Les leaders du bloc majoritaire Parlementaires pour la Stabilité et le Progrès (PSP), Tolbert Alexis et Elie Blaise, recommandent l’ajournement des consultations entre les trois pouvoirs sous l’égide de Religions pour la Paix.Ces négociations lancées depuis deux mois devraient déboucher dans les prochains jours sur la signature d’un protocole d’accord.Les députés supportant le gouvernement Lamothe se sont adressés directement au chef de l’Etat dans une correspondance rendue publique hier. Ils justifient leur décision par le refus du président de la chambre basse, Levaillant Louis Jeune (Inité), de prendre en compte leurs revendications dans la formation de la commission parlementaire chargée de participer aux négociations. Les députés du Bloc PSP contestent la légitimité de la commission et pressent le chef de l’Etat d’interrompre les négociations en attendant l’ouverture de la prochaine session parlementaire, le 14 janvier 2013. Les députés du PSP veulent donner un coup d’arrêt aux consultations tandis que le chef de l’Etat Michel Martelly et le président du Sénat veulent trouver un accord dans le meilleur délai. De plus les députés proches du gouvernement réitèrent leur attachement au respect de la constitution amendée en ce qui concerne la formation de l’organisme électoral.Ils sont donc opposés à la formation d’un conseil transitoire devant réaliser uniquement les prochaines élections sénatoriales. La réaction des députés proches du gouvernement arrive à contre courant de l’opinion de la majorité des acteurs nationaux et internationaux impliqués dans le processus électoral.Les membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) avaient récemment rejoints les représentants de l’exécutif et du législatif dans ces consultations réalisées sous les auspices des leaders religieux membres de l’organisation Religion pour la Paix. LLM / radio Metropole Haiti