Les différents secteurs réaffirment leur désaccord avec le Pouvoir Lavalas

La manifestation du lundi 22 décembre 2003 a été l’occasion pour différents secteurs d’exprimer leur ras-le-bol de la politique du régime Lavalas . Grands et petits n’ont pas laissé passer l’occasion de faire valoir leur frustration . Sans considération d’épiderme ni discrimination de classe, dans un élan de communication, les Haïtiens ont une fois de plus témoigné de leur volonté de réprouver ce qu’ils appellent l’inacceptable. Une manifestation au goût de tous les secteurs du pays contre un seul homme : Jean Bertrand Aristide. Désormais, le président du 26 novembre est perçu comme un véritable handicap pour le pays. En plein dans l’ambiance, l’artiste haïtien, Ricardo Lefèvre, a laissé transpirer son émotion devant ce qu’il décrit comme une fusion de toutes les couches sociales pour réclamer le départ du Chef de l’Etat. Toutes les couches sociales du pays, à l’unisson , demandent à Jean Bertrand Aristide de démissionner . En chœur sur le béton, même d’anciens dignitaires du régime Lavalas sont emballés. Marie Carmelle Paul Austin, ancienne titulaire du Ministère de l’Education Nationale n’a pas voulu rater le train de la mobilisation. Lundi, côte à côte avec les opposants au Chef de l’Etat, elle a exprimé son adhésion au mouvement anti-Aristide comme un devoir de défendre la démocratie dans son pays. Des propos hostiles au Chef de l’Etat à l’entonnement de chansons engagées, chacun a voulu être utile à quelque chose au profit de la bonne cause, dit-on, sur tout le parcours de la manifestation. Un peu partout dans la foule de plus en plus grandissante à travers les rues, l’artiste engagé Théodore Beaubrun Junior s’est converti en incitateur. A tous les réticents au mouvement anti-Aristide, il sort un argument, question de convaincre tout le monde de grossir les rangs contre le Chef de l’Etat. Jeunes, moins jeunes, petits et grands, profanes ou intellectuels, toutes tendances confondues, les Haïtiens sans complexe de rang social ont pris la liberté de dire non à Jean Bertrand Aristide pour une nouvelle fois, en plein cœur de Port-au-Prince. Homme d’expérience et de culture, Syto Cavé , ébahi par la multitude des participants, n’a tout simplement pas de mots pour exprimer sa satisfaction devant ce réveil social contre le président Lavalas. Il s’agit de la deuxième manifestation du genre à Port-au-Prince après celle du 11 décembre .

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