Les dirigeants politiques disent non à tout protectorat international

La classe politique, dans son ensemble, rejette toute idée de mettre Haïti sous protectorat international, comme le suggère le Miami Herald. Dirigeants politiques et responsables d’organisations de la société civile croient qu’il est temps que les forces vives du pays se ressaisissent pour démontrer notre capacité à travailler dans le sens du progrès. Du secrétaire exécutif du Groupe des 184, Anthony Barbier au secrétaire général du Modereh Prince Pierre Sonçon en passant par Serge Gilles du Panpra, Hubert de Ronceray du Mdn et Paul Denis de l’Opl, tous s’opposent à une occupation pure et simple du pays. Ces dirigeants politiques lancent un appel à l’unité,en cette année de célébration du Bicentenaire de l’Indépendance, entre partis politiques et organisations de la société civile, pour élaborer un plan clair de développement. Les responsables politiques soulignent que la société est prête à accepter un accompagnement de la communauté internationale pour aider Haïti à sortir du joug de la pauvreté. Quant au dirigeant du Kid Evans Paul qui s’oppose également à l’occupation, il affirme que le protectorat est déjà en place sous une « forme maquillée » avec la présence de la Mission de l’ONU de stabilisation. Pour M.Paul, les Haïtiens doivent faire en sorte que ce protectorat ne devienne officiel avec à la tête du pays des étrangers. Dans un article publié, le lundi 22 novembre 2004, dans le quotidien américain « The Miami Herald », le journaliste Don Bohning, spécialiste des questions haïtiennes, a suggéré un protectorat international pour Haïti pour une période de 10 ans. M. Bohning a fait mention d’un Etat en faillite qui risque de sombrer dans la violence. A plusieurs reprises, des dirigeants étrangers ont évoqué la nécessité d’une présence internationale sur le long terme en Haïti.

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