Les Dominicains tentent de s’impliquer dans le dossier haïtien

Le gouvernement dominicain a effectué une percée diplomatique le vendredi 14 janvier 2005 avec une réunion au siège du gouvernement entre le Président Leonel Fernández et le Représentant des Nations Unies pour Haïti, Gabriel Valdes, sur le dossier haïtien. La rencontre (première d’une série) s’est déroulée dans une atmosphère décontractée, selon des informations obtenues par AlterPresse. Le chancelier dominicain Carlos Morales Troncoso a également pris part à cette réunion. A l’issue des échanges et avant de reprendre l’avion pour Haïti, Valdes a réaffirmé à la presse le soutien latino-américain au peuple haïtien et a exprimé son espoir d’un épanouissement démocratique et d’une stabilité sociale et politique en Haiti. Valdes a salué « la solidarité » exprimée par le Président Fernández vis-à-vis de la Mission des Nations Unies dans ses démarches de « réconciliation » en Haïti. Selon Valdes, le chef d’État dominicain est intéressé a une solution au conflit haïtien par la voie du dialogue. « La solidarité du Brésil, du Chili, de l’Argentine, du Pérou et du Mexique », qui disposent désormais de « l’appui de la République dominicaine », est un signe que les pays de l’Amérique latine sont intéressés à la problématique haïtienne, a estimé Valdes. De son côté, le chancelier dominicain, Carlos Morales Troncoso, a fait savoir qu’une autre réunion est prévue fin février à la frontière dominico-haitienne de Ouanaminthe (Nord-est d’Haïti). Il n’a pas précisé si le Président dominicain prendra part à la prochaine réunion. Troncoso a affirmé que la République Dominicaine souhaite une sortie de crise dans le pays voisin et a souligné l’urgence de débloquer les fonds internationaux promis à Haiti. En novembre 2004, au sommet annuel ibéro-américain à Costa-Rica, le Président Fernández avait proposé la République Dominicaine comme siège d’une réunion de la MINUSTAH avec les Etats-Unis, la France et le Canada. Alter Presse, 14 janvier 2005

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