Les élections, envers et contre tout . Le Pouvoir Lavalas de plus en plus déterminé …

Le Pouvoir Lavalas met plein les voiles sur le processus électoral . En dépit des mises en garde tant sur le plan national qu’international , les lavalassiens soutiennent qu’ils vont souscrire aux exigences de la Constitution . D’ailleurs , le Conseil Electoral Provisoire (CEP) inopérant d’Alix Lamarque n’attend que l’arrêté présidentiel pour devenir opérationnel et organiser les législatives. A la lumière des déclarations faites par le député de la Gonave, en marge de la réunion présidée par le chef de l’Etat au Palais National , la semaine écoulée, tout laisse croire que la communication des dates du 23 novembre et du 7 décembre pour la tenue des législatives par Alix Lamarque n’était loin d’être un vain discours . Le député Gilbert Angervil a même encouragé le président du CEP à poursuivre ses travaux. Le parlementaire , membre de la cellule de communication de Fanmi Lavalas, a même assuré qu’il n’y aura pas de vide institutionnel en janvier . Cette réunion des grands ténors Lavalas fait suite à la rencontre d’évaluation tenue , la veille , à la Primature entre le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) présidé le premier ministre, Yvon Neptune et les huit (8) membres du Conseil de M. Lamarque constitué en mars 2001 . Et c’est en marge de cette réunion, que Alix Lamarque a avancé les deux dates retenues pour le déroulement de ces élections . Le tollé provoqué par la velléité de conduire le pays à des élections ne semble point ébranler l’Exécutif . Le refus de la Société Civile et de la principale coalition de l’Opposition , la Convergence Démocratique, d’intégrer le CEP conçu ,selon l’esprit de la 822 , ne semble guère pousser le Pouvoir à réviser sa stratégie . De même que les menaces brandies par les Etats-Unis et la Mission Spéciale de l’OEA de ne pas reconnaitre ces élections si elles sont organisées en dehors de la Résolution 822 n’ont pas entamé la volonté manifestée par les proches du Pouvoir . Au contraire, des élus Lavalas se retranchent derrière le rideau du nationalisme pour rappeler à l’international que les élections constituent un acte de souveraineté. Ceci dit, même la dernière déclaration du chef de l’Etat dans laquelle il avait évoqué la nécessité de respecter la Résolution 822 de l’OEA ne rassure point face à l’allure que prend la démarche . En clair, Alix Lamarque parait avoir de quoi s’emballer car Lavalas mise sur cette dernière carte pour éviter le redoutable vide institutionnel . Et le Pouvoir qui d’habitude joue sur le temps sait pertinemment qu’à lui et à lui seul revient le dernier mot. La déclaration de Gérald Gilles en ce sens est évocatrice de cette réalité . Le sénateur Grand’Anse n’a-t-il pas affirmé qu’en dépit du fait que les élections du 21 mai 2000 soient constestées , non seulement ils ( les parlementaires) ont voté des lois mais aussi l’aide externe à Haiti continue d’être débloquée , même si , de son côté, le député Rudy Hériveaux sollicite la compréhension de Washington . En somme, il suffit d’un simple arrêté présidentiel qui pourrait incessament être rendu public pour d’une part, convoquer le peuple en ses comices en octroyant le plein pouvoir d’action au CEP inopérant d’Alix Lamarque et d’autre part, mettre dans les poubelles la 806 et la 822 qui ne sont nullement au dessus de la Constitution, selon Jonas Petit, chef a.i. du parti au Pouvoir. Voilà , le tour sera joué en attendant la suite des évènements.

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