Les élections ne sont pas possibles dans le contexte actuel, affirme l’ISC

L’Initiative de la Société Civile (ISC) dénonce le caractère anti- démocratique du régime du Président Jean Bertrand Aristide . Invité du Journal du Matin de Radio Métropole de ce vendredi 6 décembre 2002, le dirigeant de l’ISC, le professeur Rosny Desroches , a déclaré que le climat actuel n’est pas favorable à la tenue des élections (législatives et locales anticipées) .  » On ne peut pas renoncer aux élections , mais les élections ne peuvent pas se tenir dans l’état actuel des choses . Pour qu’il y ait élections , il faut un régime démocratique qui respecte les droits humains , il faut une police à la hauteur de sa tâche  » , indique M. Desroches soulignant que la police avait failli à sa mission lors la manifestation du 3 décembre de l’Opposition à Port-au-Prince , dispersée brutalement par les partisans du Président Aristide . Selon le directeur exécutif de l’ISC , en Haiti c’est aujourd’hui le règne de l’arbitraire et il n’est pas question pour les cinq (5) représentants de la Société Civile ( Eglises catholique, protestante et épiscopale, patronat et droits humains) au Conseil Electoral Provisoire (CEP) de prêter serment . Rosny Desroches soutient que les violences de ces dernières semaines caractérisées par les actions des OP armés et les tirs de la police sur des jeunes représentent un net recul par rapport aux engagements pris par le gouvernement en vue de créer un climat favorable à la tenue de bonnes élections . Pour le professeur Rosny Desroches, les questions à l’ordre du jour sont posées par la Hiérarchie Catholique au président Aristide. A savoir: renoncer à la présidence , écourter le mandat de cinq (5) ans et organiser des élections générales anticipées ou encore effectuer de profonds changements afin de rétablir la confiance. En début de semaine, les évêques haitiens – tout en plaçant le Pouvoir, l’Opposition et l’International devant à leurs responsabilités -avaient indiqué au chef de l’Etat que  » rien n’était à exclure pour le plus grand bien de la nation « . Jeudi, aux Cayes, l’évêque Alix Guerrier a abordé la question avec le Président Aristide , ont rapporté plusieurs correspondants de presse .

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