Le Président de la République, Jean Bertrand Aristide, rassure les secteurs internationaux et nationaux sur le Conseil Electoral Provisoire (CEP) qui sera chargé de réaliser les prochaines législatives et locales dans le pays . Lors d’une conférence de presse au Palais National, le vendredi 19 septembre 2003, le chef de l’Etat a clairement indiqué que l’opération sera conduite par le CEP de consensus issu de la Résolution 822 . « C’est au Conseil Electoral de consensus de se prononcer sur la tenue des prochaines élections législatives et locales car, la Constitution haïtienne qui me fait obligation d’éviter un vide instutionnel m’oblige également à respecter la décision du Conseil Electoral prévu par la Résolution 822 de l’OEA », déclare le Président Jean Bertrand Aristide. Ainsi, les dates du 23 novembre et du 7 décembre 2003 avancées par le CEP dirigé par Alix Lamarque pour la tenue des législatives en présence du Premier ministre Yvon Neptune ne sont pas confirmées par le président du 26 novembre, Jean Bertrand Aristide. Toutefois , M. Aristide qui avait écarté ce conseil électoral suite à la publication d’un arrêté en date du 7 février 2003 créant le CEP de consensus reconnaît son existence. Le Chef de l’Etat indique le CEP inopérant de M. Lamarque prépare le terrain pour aider le CEP de la 822 à faire son travail. M. Aristide affirme qu’il n’est intéressé « qu’à la tenue d’élections libres, honnêtes et démocratiques dans le pays ». C’est ce que veulent également l’Organisation des Etats Américains, l’Union Européenne, la Société Civile et l’Opposition haïtienne. Ces secteurs ont toujours réclamé de la sécurité comme condition préalable. Et le chef de l’Etat donne la garantie que son gouvernement créera les conditions de sécurités nécessaires à la réalisation des prochaines joutes. Jean Bertrand Aristide invite , une nouvelle fois, l’Opposition à désigner ces deux (2) représentants au sein du CEP de consensus. Il se dit prêt à faire sortir un nouvel arrêté pour porter le nombre des conseillers de 7 à 9.Le Président de la République annonce également un programme du gouvernement pour financer les partis de l’Opposition à l’occasion des prochaines élections. M. Aristide précise « qu’il n’est pas question d’acheter les formations politiques » mais de les aider à faire face aux difficultés. «Il nous faut des élections et nous les auront », dit Jean Bertrand Aristide sans donner de date. Le 15 septembre dernier , en visitant la Caisse d’Assistance Sociale , M. Aristide avait déclaré que les élections auront lieu coûte que coûte mais il s’était refusé à dire si elles se tiendront cette année pour éviter un vide institutionnel à la rentrée parlementaire de janvier prochain.
Les élections seront organisées par le CEP de la 822, affirme M. Aristide
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