Les émeutes de juillet ont fait chuter les recettes de la DGI

Les émeutes de juillet dernier ont un impact considérable sur les recettes fiscales de la DGI pour l’exercice 2017-2018. C’est ce qu’a révélé le Directeur Général de l’institution. Lors de l’ouverture officielle lundi de l’année fiscale 2018-2019, Miradin Morlan a expliqué que les recettes auraient pu dépasser largement les prévisions budgétaires fixées initialement à 41 milliards de gourdes, n’était-ce ces événements violents. En dépit des principaux indicateurs macroéconomiques inquiétants du pays, le #1 de la Direction Générale des Impôts a affirmé que son institution est en bonne santé financière. M. Morlan s’engage à mettre tout en œuvre afin d’atteindre les prévisions pour ce nouvel exercice fiscal. Alors que les prévisions d’entrées pour la DGI étaient fixées à 41 milliards de gourdes pour l’exercice fiscal 17-18, l’institution a collecté environ 38 milliards, soit 3 milliards de gourdes de moins. « 41 milliards de gourdes, révisée par la suite à 50 milliards dans le budget rectificatif, une prévision que la direction générale des impôts aurait atteint si le pays n’avait pas connu les émeutes des 6 et 7 juillet dernier », a dit le DG de l’institution. Dans un bilan provisoire des recettes présenté lundi, Miradin Morlan revient sur les stratégies utilisées pour s’approcher des prévisions initiales et combler les manques à gagner durant le dernier trimestre. « Pour y parvenir, nous avons ciblé le littoral », explique le #1 de la DGI. Satisfait quand même des résultats obtenus pour l’exercice écoulé, M. Morlan souligne que la DGI avait déjà atteint la barre des 23 milliards de gourdes, jusqu’au 31 mai 2018. Les prévisions pour l’exercice fiscal 2018-2019 ne sont pas encore connues, mais le Directeur General de la DGI promet d’être à la hauteur des attentes, au cas où il n’y aurait pas de bouleversement politique ou autre événement extérieur. Des engagements qui tombent dans un contexte où Haïti fait face à une inflation à deux chiffres en hausse continue, 15.9% en glissement annuel. Dans la foulée le taux de change a déjà franchi la barre symbolique des 70 gourdes pour un dollar, alors que le taux de pression fiscale est de l’ordre de 14 %. Ce qui provoque une augmentation du déséquilibre budgétaire exprimé par un déficit totalisant près de 20,3 milliards de gourdes, soit environ 3,2% du PIB. « L’économie haïtienne va mal, les défis sont énormes et la mission est assez pénible », le patron de la DGI le sait. Cependant Miradin morlan se dit convaincu, que son institution est prête à affronter les épreuves. GEA/Radio Métropole Haïti

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