Nos petits se prononcent sur les sujets d’actualité à l’occasion de la journée internationale de l’enfance. Le chômage, l’insécurité, la misère, les conflits politiques entre autres semblent préoccuper ces jeunes âgés entre 6 et 12 ans. Ils rêvent d’un pays où il fait bon de vivre. D’aucuns le contestent, les enfants sont les premières victimes des situations de crise qui se développent dans un pays. Haïti, Etat en proie à des conflits politiques, est un exemple typique. Les ressources économiques ont diminué considérablement ces dernières années. Conséquences : des centaines de milliers d’enfants haïtiens ne sont pas scolarisés et souffrent de malnutrition. Ceux abandonnés par leurs parents ou les maisons d’accueil sont des milliers à envahir les rues en quête de nourriture. Ceux qui ont la chance d’aller à l’école et qui ont droit à un repas chaud quotidiennement ne sont pas insensibles à la misère des autres. Ils souhaitent un changement en profondeur dans le pays à l’approche des fêtes de fin d’année. Ces petits innocents prêchent la solidarité et la réconciliation entre tous les haïtiens. Et aux décideurs politiques, ils leur réclament un peu de souplesse, de sagesse et d’humilité. Dans l’état actuel des choses, l’orgueil, la rancune et la haine ne sont plus de mise. A bien analyser les déclarations faites par ces enfants, les autorités gouvernementales devraient tout mettre en oeuvre pour combattre le chômage et l’insécurité. Ils sont aussi directement concernés par le phénomène de l’insécurité. Des cas de kidnapping d’enfant, bien que rares, sont signalés notamment dans la région métropolitaine. Ils sont parfois témoins de cas d’enlèvement de leurs proches. Ces enfants racontent avoir assisté à des scènes de violence dans la capitale. Ces petits qui ont moins de 12 ans ne se contentent pas de dénoncer le chômage, la misère et l’insécurité qui gangrènent la société haïtienne, ils exigent aussi que leurs droits soient respectés. A leur âge ils croient encore au père Noël et appellent le président Aristide à jouer ce rôle en distribuant des cadeaux à tous les enfants haïtiens le 25 décembre prochain. Des efforts sont déployés en vue d’améliorer les conditions de vie des tout petits. Et ces efforts sont renforcés depuis le lancement du mouvement mondial en faveur des enfants appuyé par le gouvernement. Mais en dépit des dispositions prises par les états du monde entier, les conventions interdisant la maltraitance des enfants sous toutes les formes ne s’appliquent pas dans la réalité. Entre-temps, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance ( UNICEF) appelle la communauté internationale à débloquer certains fonds pour venir en aide aux couches les plus vulnérables de la population. L’UNICEF par la voix de Madame Sylvana Nzirorera, responsable de l’Information et de la Communication , demande à l’international de ne pas mélanger la politique et l’humanitaire . L’Agence de l’Organisation des Nations Unies (ONU) fait part de la volonté politique des dirigeants haitiens de changer les conditions des enfants . L’UNICEF en profite pour annoncer l’adoption d’un plan quinquennal 2002-2006 pour supporter les enfants notamment dans le domaine de la lutte contre le SIDA.
Les enfants d’Haiti questionnent le sens de responsabilité des dirigeants politiques .
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